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La construction de Turbines Gaz Vapeur à Flémalle

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 267 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 14/01/2022
    • de LENZINI Mauro
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    En Belgique, deux nouveaux projets de Turbines Gaz Vapeur ont été sélectionnés pour produire de l'électricité pour environ 3 millions d'équivalents-habitants.

    L'un de ces sites se situe en Flandre (Vilvorde) et l'autre en Wallonie (Les Awirs, Flémalle)

    L'implantation flamande n'a pas reçu d'avis favorable de la part du Gouvernement alors que le projet wallon semble avoir le soutien du Gouvernement de Madame la Ministre.

    Parmi les griefs retenus contre l'implantation flamande, il y a notamment la production de quantités importantes de N0x et d'ammoniaque.

    Engie, qui est la société productrice d'énergie impliquée dans les deux projets, envisage d'introduire pour le site de Vilvorde un nouveau projet moins polluant.

    Les quantités d'ammoniaque et de N0x produites sur le site des Awirs sont-elles du même niveau que ce qui était prévu initialement à Vilvorde ?

    Madame la Ministre confirme-t-elle que d'autres projets wallons, initialement moins bien classés que les deux précités, pourraient être réactivés ?

    Le Gouvernement wallon, et plus particulièrement elle en tant que Ministre en charge de l'Environnement, sont-ils favorables au développement de ces usines ?

    Quel serait le niveau de tolérance en termes d'émissions pour ce ou ces projets wallons potentiellement activables ?
  • Réponse du 07/02/2022
    • de TELLIER Céline
    Les émissions annuelles du site des Awirs seront sensiblement moins importantes que celles du site de Vilvoorde. En effet, suivant le dossier d’Engie décrivant son projet de TGV à Vilvoorde, les émissions annuelles en Nox et en NH3 sont respectivement de 1072 t/an et de 357 t/an en considérant 8 700 h de fonctionnement. Au niveau des Awirs, les émissions de Nox s’élèveront à 682 t/an et en NH3, de 164 t/an.

    En ce qui concerne la réactivation d’autres projets wallons, les enchères du Mécanisme de Rémunération de Capacité (CRM) sont de la compétence du Fédéral et non de la Région wallonne. Je ne suis donc pas en mesure de donner plus d’informations.

    Le développement de ce type d’installation est lié à la stratégie d’approvisionnement électrique belge qui n’est encore une fois pas de notre compétence. À notre niveau, et dans le cadre des permis qui sont délivrés, nos priorités sont, au niveau des émissions atmosphériques, d’une part la garantie du respect de la qualité de l’air et d’autre part l’atteinte des objectifs wallons de réduction des polluants atmosphériques.
    Je suis favorable avant tout, au développement, à grande échelle, des multiples sources d’énergie renouvelable en Wallonie. Néanmoins, force est de constater que, durant la période de transition énergétique, il est nécessaire d’avoir de la flexibilité et une capacité énergétique contrôlable. Par conséquent, nous avons besoin de ce type d’alternative plus flexible.

    Il faut également rappeler qu’en sus de l’approvisionnement énergétique, la nouvelle TGV des Awirs a également comme vocation de remplacer l’ancienne centrale thermique des Awirs qui ne respectait plus les nouvelles normes d’émissions.

    Au niveau de la tolérance des projets de TGV et des avis sur demandes de permis, les premiers critères à vérifier sont le respect de critères de qualité de l’air. Les différents projets déposés en Wallonie respectent ces critères.

    Pour les émissions en Nox en Wallonie, il a déjà été projeté que les émissions en Nox issues des nouvelles centrales seraient de 1 590 kt/an en 2030 tout en respectant nos objectifs de réduction imposés dans le cadre des directives européennes. De ce fait et au regard des émissions du projet des Awirs, cela pourrait autoriser la construction d’une seconde centrale si nécessaire.