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Les aménagements prévus pour la sécurisation des abords des écoles

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 156 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 17/01/2022
    • de AHALLOUCH Fatima
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Les mois de novembre et décembre ont tristement marqué les esprits en Wallonie picarde en ce qui concerne la sécurité des élèves sur le chemin de l'école.

    En effet, au mois de novembre, un grave accident avait lieu à Dottignies (Mouscron) où une jeune fille a été grièvement blessée lors de la traversée d'un passage pour piétons pour se rendre à l'école.

    En décembre, une autre jeune Mouscronnoise a été mortellement fauchée sur un passage pour piétons, en face de son école, l'Institut Saint-Luc à Ramegnies-Chin.

    Ces deux épisodes dramatiques, qui brisent des parcours, des vies, des familles, ont eu lieu dans un délai court entre deux usagers faibles et des engins motorisés.

    Quels sont les aménagements que Madame la Ministre a réalisés aux abords des écoles ?

    Quels sont les aménagements qu'elle envisage à court, moyen et long termes ?
    Pour le cas plus précis de Ramegnies-Chin, il s'agit bien d'une route régionale qui a bénéficié d'aménagements. Peut-elle les lister ?

    Peut-elle également m'indiquer le nombre d'accidents qui y sont survenus depuis 1985 ainsi que leur gravité ?

    Selon l'échevin de la mobilité de la ville de Tournai, seule une responsabilisation des automobilistes pourrait apporter plus de sécurité sur cette route. Il évoque notamment la mise en place d'un radar tronçon.

    Que pense-t-elle de cette proposition ?
  • Réponse du 09/02/2022 | Annexe [PDF]
    • de DE BUE Valérie
    L'honorable membre trouvera en annexe les données d'accidents corporels de la circulation relevés par les services de police.

    Accidents corporels survenus sur la N50 (Chaussée de Tournai) à Ramegnies-Chin, des bornes kilométriques 38,4 (échangeur autoroutier non compris) à 40,1 (carrefour avec rue d’Allain compris).

    La N50 à Ramegnies-Chin a fait l'objet de profonds aménagements ces dernières années :

    1) En 2016, à hauteur de l'Institut Saint-Luc, les aménagements réalisés ont consisté en les éléments suivants :
    - réduction du nombre de voies de circulation à 1 bande dans chaque sens,
    - réduction de la vitesse à 50 km/h puis 30 km/h devant tout le site de l'Institut,
    - aménagement d’un passage piéton sécurisé par des ilots face à l’entrée principale,
    - placement de barrières jaunes et rouges ainsi qu'un d'éclairage spécifique pour mieux visualiser les abords de l'école,
    - aménagement des arrêts BUS aux abords directs du site en cohérence avec la traversée piétonne,
    - aménagement de cheminements cyclables,
    - réfection du revêtement et des marquages.

    2) Plus récemment, un nouveau passage piéton a été aménagé à hauteur de la nouvelle entrée de l'Institut Saint-André situé 1 km plus loin. En fait, c'est l'ensemble de cette section de la N50 qui a été reconfigurée afin d'implanter un cheminement cyclable large, confortable et continu.

    Les objectifs poursuivis par ces différents aménagements sont de sécuriser, mais aussi de prioriser la circulation scolaire et locale. En effet, la N50 n’a plus de fonction de liaison importante.

    Vu ces importants aménagements réalisés ces dernières années, les pistes d'actions portent, à présent, plus sur le contrôle du respect des règles du Code de la route et notamment la vitesse.

    En effet, lorsque tous les éléments de sensibilisation et de prévention ont été mis en place comme ce fut le cas à partir de 2016 avec la réalisation de nombreux aménagements et que ceux-ci ne suffisent pas, il faut agir autrement. Il était donc nécessaire de compléter ce dispositif de prévention avec un outil de sanction. L’objectif est bien de générer des changements de comportements durables pour lutter contre l’insécurité routière et mieux protéger les enfants, adolescents, parents et professeurs.

    Face à ce constat et à ce drame, plusieurs réunions, initiées par mon cabinet, ont été organisées avec l’administration, les autorités communales, la police, les directions d’école et les associations de parents.

    À la suite d’une dernière réunion qui s’est tenue ce lundi 31 janvier, il a été décidé d’installer deux radars fixes à proximité de chaque passage pour piétons afin de faire respecter les limitations de vitesse, d’induire un changement de comportement et de protéger l’ensemble des usagers de la route.

    Par ailleurs, un guide existe depuis plusieurs années au sein du SPW pour la Visibilité et la Sécurité des Abords d’écoles. Celui-ci reprend une série de recommandations et de conseils en matière d’aménagements pour rendre visible et sécuriser tant les abords de l’école que le chemin vers celle-ci. Il reprend également des propositions de mobilier urbain pour assurer une certaine cohérence au sein du réseau. Sur le réseau régional, l’exemple typique d’aménagement est les barrières jaunes et rouges ainsi que les candélabres caractéristiques. Les deux écoles en objet sont d’ailleurs aménagées ainsi. En parallèle, mon cabinet travaille en étroite collaboration avec l’administration pour renforcer la visibilité des abords d’écoles par un marquage multicolore. Cette mesure fait partie des mesures prioritaires pour la sécurité routière en Wallonie et fait suite aux États généraux de la sécurité routière de 2020.

    En parallèle, la Direction de la planification de la mobilité propose la formation des référents "Éducation Mobilité et Sécurité routière". Il s’agit d’enseignants pouvant être une personne-ressource dans son école. Cette Éducation Mobilité et Sécurité routière a pour objectif :
    - de renforcer les capacités des élèves à se déplacer de manière autonome et responsable sur la voie publique, en tenant compte de leur sécurité et de celle des autres ;
    - d’apprendre aux élèves à utiliser différents modes de déplacement, en théorie (code de la route, comportements anticipatifs…) et en pratique (exercices en milieu protégé et en situation réelle) ;
    - d’exercer les élèves à opérer les choix de mobilité les plus pertinents en fonction de leurs besoins, leur contexte de vie et des enjeux de société.