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L'assouplissement des règles de tracing, de testing et de quarantaine dans le cadre de la lutte contre la Covid-19

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 232 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 19/01/2022
    • de LAFFUT Anne
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Nécessité fait loi : pour cause d'ultracontagion du variant Omicron, les règles de testing, de tracing et de quarantaine ont été revues à la baisse. Depuis le 10 janvier, on ne teste plus que les personnes qui présentent des symptômes du coronavirus.

    Cette mesure s'est imposée en raison des capacités limitées des centres de tracing et des laboratoires d'analyse, et pour pouvoir continuer à assurer le bon fonctionnement de la société et de son économie, menacées par un absentéisme ingérable. Ce ne sont en aucun cas les nécessités sanitaires qui ont été à la base de cette décision.

    En la matière, tout repose à ce stade plutôt sur un pari quant à la relative innocuité du variant, un pari assez audacieux vu la virulence d'Omicron et le taux encore relativement faible d'administration de la troisième dose de vaccin au sein de la population.

    Dans ce contexte qui relègue l'aspect sanitaire au second plan, ma crainte aujourd'hui est d'assister, impuissante, tant à un relâchement des mesures de prévention à opposer au virus qu'à une moins bonne visibilité de la propagation de la Covid dans les populations et ce, dans un contexte hivernal où cohabite notamment les virus du rhume, de la grippe ou encore de la « gastro ».

    Quelles mesures Madame la Ministre prend-elle donc pour que cette adaptation des règles de testing, tracing et de quarantaine, nécessaire au vu de la réalité du terrain, mais risquée sur un plan sanitaire, soit la plus efficiente possible compte tenu de la vague Omicron en cours ?
  • Réponse du 28/03/2022
    • de MORREALE Christie
    Les mesures prises par la CIM se sont fondées sur les données épidémiologiques, mais aussi sur les avis du Risk Analysis Group, du Risk Management Group et du Commissariat Corona.
    D’autres pays comme le Royaume-Uni ou le Danemark ont été confrontés au virus Omicron avant la Belgique et permettent d’établir des modèles prédictifs afin d’envisager des hypothèses et d’envisager l’évolution de notre situation.

    L’assouplissement des règles face à Omicron a également fait l’objet de décisions analogues dans d’autres pays européens, comme l’Espagne, la France, mais aussi les États-Unis. En effet, si sa contagiosité est élevée, les données montrent qu’il n’a pas d’impact équivalent aux précédents variants.

    Sans ces assouplissements, le risque était grand de voir la société paralysée dans son fonctionnement or les contraintes pesant sur les activités socioéconomiques par l’application de règles strictes sont de plus en plus difficilement admises par nos concitoyens qui ont besoin de vivre avec le Covid. Et c’est bien cela notre objectif, parvenir à vivre avec ce virus, dans les meilleures conditions possibles, ce qui est une motivation importante à mes yeux.

    L’examen des données se fait sur une base hebdomadaire et dès lors que le risque augmenterait, le RAG et à sa suite le RMG formuleraient immédiatement des recommandations ou prendraient des décisions pour réduire le risque. S’il le faut, la CIM se réunira plus rapidement en fonction de leurs constats. Assouplissement ne signifie pas amoindrissement de la vigilance, bien au contraire.
    Outre ces mesures de veille sanitaire, les inspecteurs d’hygiène régionaux ont élaboré des recommandations pour les maisons de repos qui ont été concertées avec les fédérations et représentants des médecins coordinateurs.

    Les inspecteurs d’hygiène régionaux ont également largement contribué à la transposition des mesures pour les secteurs de la Fédération Wallonie Bruxelles. Mais, de manière générale, toute collectivité, de quelle que nature qu’elle soit, reste sous la surveillance des médecins inspecteurs d’hygiène régionaux. Même si, sur le plan local, des aménagements sont pris, mais que les données montrent une situation qui périclite ou préoccupe, les inspecteurs d’hygiène ont la capacité et le droit d’intervenir pour fixer des règles plus strictes dans un but de surveillance de la contamination et surtout de réduction des risques.