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La stratégie économique de valorisation des terrains autour de Liege Airport

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 288 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 28/01/2022
    • de BIERIN Olivier
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Le master plan de l'aéroport de Liège vise à valoriser de nombreux hectares de terrain autour de l'aéroport, en y aménageant des zones d'activité économique. Sans attendre le master plan, cette conversion de terres agricoles en ZAE avait d'ores et déjà commencé depuis quelques années.

    Le projet le plus connu est celui de Cainiao, la filiale d'Alibaba, qui y a construit son premier hangar, mais d'autres projets d'ampleur existent, tels que le complexe logistique de 250 000 m² de l'entreprise Weerts, qui fait l'objet d'une demande de permis en cours.

    Il convient de se poser la question de la stratégie économique qui justifie l'équipement de ces terrains et le choix des entreprises qui s'y implantent.

    La DPR prévoit à ce sujet qu'un nombre minimal d'emplois à l'hectare soit imposé, et de privilégier les activités directement liées à l'aéroport. Indépendamment du débat plus général sur le modèle économique lié à l'import-export et au fret aérien, dans un contexte de raréfaction des ressources et des terres, les terrains concernés doivent être affectés à des activités à haute valeur ajoutée.

    Quelle est la position de Monsieur le Ministre sur le type d'activités et d'entreprises qui peuvent être accueillies dans cette zone ?

    A-t-il élaboré une stratégie commune avec l'aéroport de Liège afin d'utiliser ces terrains au mieux, et de maximiser leur plus-value ?

    Cette réflexion est-elle connectée à celle relative au master plan des friches d'ArcelorMittal ?
  • Réponse du 24/02/2022
    • de BORSUS Willy
    Dans un contexte de redéploiement économique du bassin liégeois touché par le déclin de l’industrie et à la suite du départ des militaires de l’aéroport de Liège et afin de permettre le redéploiement de celui-ci, le Gouvernement wallon a choisi de valoriser un aéroport spécialisé dans le fret.

    Afin de garantir le bon voisinage de celui-ci avec la population aux alentours, le Gouvernement wallon a mis en place un plan de gestion de l’exposition au bruit qui définit plusieurs zones en fonction des nuisances sonores que pouvait subir la population de ces différentes zones.

    Dans la zone la plus proche de l’aéroport, soit la zone A du plan d’exposition au bruit, il a été décidé d’interdire l’habitat et la SOWAER a été chargée d’acquérir les biens y situés. Par ailleurs, afin de valoriser les zones urbanisables situées à proximité de l’aéroport reprises dans les zones de bruit A,B,C,D, et de permettre le développement de l’aéroport et des activités qui lui sont liées tout en prenant en compte la qualité de vie des riverains, le Gouvernement wallon a mené une révision du plan de secteur tendant à transformer celles-ci en zones d’activités économiques mixtes ou industrielles.

    De plus, afin de garantir que les activités qui s’y développeront participent au développement et au rayonnement de l’aéroport, le Gouvernement a imposé, dans le cadre de la modification du plan de secteur, des surimpressions cadrant les activités qui peuvent être hébergées dans ces zones nouvellement inscrites.

    Par ailleurs, afin de permettre à la SOWAER de mettre en œuvre ces zones, le Gouvernement wallon les a rendues éligibles aux subsides dans le cadre du décret du 2 février 2017 relatif à l’équipement des parcs d’activités économiques.

    Pour ce faire, des périmètres de reconnaissance économique doivent être arrêtés après l’instruction d’un dossier de demande de reconnaissance. Dans le cadre de ce dossier, un taux d’emploi minimum doit être fixé et respecté.

    La SOWAER est garante du respect de ce taux d’emploi et transcrit celui-ci, ainsi que les autres obligations du décret du 2 février 2017, dans les actes de mise à disposition des terrains qui sont cédés aux investisseurs via des baux emphytéotiques.

    À terme, ce sont entre 5 500 et 6 800 emplois qui seront générés par les seules zones d’activités économiques, hors emplois générés par l’aéroport.

    Ces emplois sont un des maillons essentiels du redressement économique de la Région.

    En vue de la commercialisation des zones d’activité économique autour de l’aéroport, la SOWAER a conclu en octobre 2021 un partenariat avec Liège Airport. De ce fait, le développement des zones d’activités économiques est et sera mis en œuvre en bonne intelligence avec Liège Airport.

    Enfin, étant donné la surimpression du plan de secteur qui encadre fortement les activités qui pourront y être développées en relation avec l’aéroport, les zones d’activité économique autour de celui-ci n’entrent pas en concurrence avec celles qui seront réhabilitées dans la vallée. C’est dans cette optique d’équilibre que le master plan de réhabilitation des friches industrielles d’Arcelor ne prévoit d’ailleurs pas d’activité logistique sur les sites de Chertal et Seraing.