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Le plan français de relance "Un jeune, une solution"

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 244 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 28/01/2022
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Les jeunes sont particulièrement impactés par le chômage. En effet, l'année dernière, le taux de chômage était en hausse de 5,3 % chez les moins de 25 ans en Wallonie.

    Afin d'apporter une solution face à cette problématique touchant toute l'Europe, la France a décidé d'agir de manière volontariste, notamment avec le plan « 1 jeune, 1 solution ».

    Ce dispositif lancé en juillet 2020 vise à encourager l'embauche des moins de 26 ans.

    Le dispositif propose notamment :
    - une aide exceptionnelle de 5 000 euros pour recruter un alternant de moins de 18 ans ou de 8 000 euros pour recruter un alternant de plus de 18 ans ;
    - une aide versée à l'employeur lorsqu'il recrute un jeune de moins de 26 ans (en CDI ou en CDD d'au moins 6 mois) ;
    - des missions d'utilité sociale pour jeunes en quête de sens, avec la mise en place de missions de service civique (de 6 à 12 mois, indemnisées).

    Aujourd'hui, un an et demi après sa création, ce dispositif est une véritable réussite et a permis de contenir la hausse du chômage chez les jeunes Français.

    Que pense Madame la Ministre de cette initiative française ? Envisage-t-elle la création d'une plateforme de ce type ? Est-elle pertinente en Wallonie ?
  • Réponse du 24/02/2022
    • de MORREALE Christie
    Le Plan de relance français « un jeune, une solution » était une compensation de charge de 4 000 euros pour l'embauche d'un jeune de moins de 26 ans. Le contrat devait être un CDD d'une durée de 3 mois minimum ou un CDI. Ce dispositif concernait les contrats conclus entre le 1er août 2020 et le 31 mai 2021. L’aide visait les embauches nouvelles : le renouvellement d’un contrat débuté avant le 1er août 2020 n’ouvrait donc pas droit à l’aide. C’était donc une aide spécifique à la crise sanitaire que nous avons traversé.

    À ce jour, le projet Coup de Boost, dédicacé aux NEET’s, a bénéficié à 365 jeunes et après un an, 71 % de ceux-ci ont pu être remobilisés sur le marché de l’emploi, à travers l’obtention d’un emploi, le démarrage d’une formation qualifiante, ou la reprise d’études.
    Vu les résultats très encourageants de ce dispositif, celui-ci a été relancé depuis septembre et est pérennisé grâce au plan de relance depuis janvier 2022.

    Durant la crise sanitaire, l’aide spécifique « Tremplin 24 mois + » a été mise en place pour inciter les employeurs à engager les demandeurs d’emploi de longue durée fragilisés. Par ailleurs, au vu des demandes lors de l’élargissement en juillet 2021, aux secteurs de l’HORECA, du tourisme et des maisons médicales, ce dispositif a été élargi, dès janvier 2022, à l’ensemble des secteurs privés et pouvoirs locaux. Ainsi, 74 nouveaux employeurs ont introduit une demande durant ce mois de janvier ; demandes concrétisées par 21 contrats.

    Outre cette aide spécifique, de nombreuses aides à l’emploi dédiées aux jeunes existent déjà tant au niveau fédéral que régional.

    On retiendra au niveau régional :
    − Impulsion -25 ans et Impulsion 12 mois+ . Le montant des subsides dont peut bénéficier l’employeur dans le cadre des « Impulsion » est largement supérieur au plan français « un jeune, une solution » ;
    − Plan Formation-Insertion (PFI), qui permet de bénéficier d’un programme de formation organisé par l’employeur, avec un contrat à la clé ;
    − SESAM, qui permet à l’employeur qui engage un demandeur d’emploi de bénéficier d’un subside forfaitaire annuel auquel est ajoutée une majoration dans le cas de l’engagement d’un jeune de moins de 25 ans.

    De plus, outre ces aides structurelles, le projet 37 « Mener une réflexion sur les expériences de vie formatrices » du Plan de relance pour la Wallonie prévoit de mettre l’accent sur le Service citoyen qui permet à des jeunes – en décrochage scolaire, en recherche de sens ou de manque de confiance par rapport à leur avenir professionnel ou encore en absence d’orientation professionnelle – d’identifier, au travers des expériences de ce dispositif, des pistes de réflexion ou d’actions à mener en termes de choix professionnels, de reprise d’études ou de parcours de formation. Nous souhaitons capitaliser ce type d’action pour aider les jeunes à se remobiliser et à rebondir vers un emploi durable et de qualité.

    Ces quelques exemples démontrent que l’emploi des jeunes est une véritable priorité pour la Wallonie.