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L'étude relative à l'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) en Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 245 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 28/01/2022
    • de RYCKMANS Hélène
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Récemment, une étude a été réalisée en COCOF sur l'effet, budgétaire notamment, et l'étendue de la généralisation de l'EVRAS. Elle imaginait différentes stratégies à savoir le modèle minimal, le modèle intermédiaire et le modèle idéal, se distinguant entre eux essentiellement par le nombre d'années scolaires qu'ils entendent couvrir.

    L'étude ne concerne malheureusement que Bruxelles. Les chiffres cités pour la seule Région bruxelloise sont d'ailleurs éloquents puisqu'ils indiquent un coût de deux à trois millions d'euros par an à partir de 2025, en fonction du scénario retenu.

    Si l'étude en Région de Bruxelles-Capitale donne une idée de l'estimation budgétaire sur ce territoire précis, qu'en est-il de la Région wallonne ? La Ministre V. Glatigny a dernièrement laissé entendre que Madame la Ministre avait initié cette démarche dans notre région également. Est-ce bien le cas ?

    Cette étude a-t-elle bien eu lieu ? Quels en sont les résultats ? Comment sont-ils pris en compte dans son agenda de travail, notamment au niveau de la refonte du protocole et de la prise en compte des différentes stratégies concertées avec les acteurs actifs en EVRAS ?

    Concernant la refonte du protocole, je crois savoir que le travail avance et que d'ici le mois de mars, nous devrions arriver à un résultat concret. Madame la Ministre me confirme-t-elle cet agenda ? Quels sont ses engagements dans ce processus ? Quels acteurs a-t-elle associés à ce travail ?

    Enfin, une part importante des opérateurs qui dispensent l'EVRAS dans le secteur de l'enseignement sont agréés comme appartenant à des Fédérations de Centres de Plannings familiaux et reçoivent un financement des régions. Tenant compte des budgets actuels, estime-t-elle pertinent d'accroître les budgets nécessaires pour ces opérateurs en Région wallonne et quelle possibilité y voit-elle ?
  • Réponse du 09/03/2022
    • de MORREALE Christie
    J’ai pris connaissance de l’étude menée à Bruxelles avec beaucoup d’intérêt.

    En Wallonie, nous avons fait le choix de travailler avec L’AViQ à un recensement des animations EVRAS sur le territoire de la Wallonie grâce aux données des RASH (Rapport d’activité simplifié et harmonisé) compilées chaque année.

    Par ailleurs, nous travaillons, en effet, avec mes collègues de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Commission communautaire française à la réécriture du protocole d’accord de 2013 visant la généralisation de l’EVRAS dans l’enseignement dont une première version devrait aboutir au mois de mars 2022.

    Ce travail, construit sur base des recommandations de divers acteurs de terrain dont les Stratégies concertées EVRAS financées spécifiquement à cet effet en plus de leur financement récurent, portera sur :

    - une meilleure définition de l’EVRAS (en accord avec les critères internationaux) ;
    - des objectifs précis pour les animations EVRAS ;
    - les contenus fondamentaux à aborder lors des animations ;
    - la précision des rôles des différents acteurs prenant part au processus ;
    - la labélisation obligatoire des intervenants EVRAS.

    Enfin, concernant l’augmentation des budgets pour que les centres de planning familial puissent participer à l’objectif de généraliser l’EVRAS dans l’enseignement, des subsides supplémentaires leurs seront apportés par le biais de la mise en œuvre du projet n° 288 du plan de relance wallon intitulé « Renforcement des animations d’Education à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) via les Centres de planning familial (CPF) wallons ».