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La contribution de la Wallonie à la 66e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW)

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 246 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 28/01/2022
    • de RYCKMANS Hélène
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Du 14 au 25 mars 2022, et comme chaque année se tiendra une session de la CSW, la 66e édition.

    Des conclusions concertées seront adoptées sur le thème prioritaire : « Parvenir à l'égalité de genre et à l'autonomisation de toutes les femmes et les filles dans le cadre des politiques et programmes relatifs aux changements climatiques, à l'environnement et à la réduction des risques de catastrophe ». Et le thème examiné (sans négociations) portera sur l'autonomisation économique des femmes dans un monde du travail en pleine évolution.

    Madame la Ministre peut-elle me préciser quelles sont les recommandations que la Wallonie a formulées dans sa contribution à la position belge, qui se construit aussi, comme chaque fois, dans un cadre européen ? Sur quelles priorités la Région a-t-elle mis l'accent ?

    L'impact disproportionné sur les femmes des changements climatiques et de la gestion des risques est connu, nous l'avons vécu et nous le vivons encore en Wallonie : les inondations, la chute de la biodiversité, la gestion des risques (y compris en santé avec le Covid-19). Mais tout cela reste peu documenté. De quelles données disposons-nous ? Et surtout quels sont les projets et les actions que nous pouvons mettre en avant à ce jour ?

    N'est-il pas important de soutenir la présence de femmes du sud partenaires de la Wallonie ? Et d'assurer une présence paritaire aux prochaines COP ?

    Pour préparer cette 66e CSW, une concertation a-t-elle eu lieu entre les différents ministres en charge de la question, et notamment sachant que le Plan Genre reprend diverses mesures tout à fait en lien avec ces enjeux ?

    Ce point a-t-il été abordé en CIM Droits des Femmes ?

    Madame la Ministre compte-t-elle participer, d'une manière ou d'une autre à la session, qui se déroulera sous format hybride, une fois de plus ?

    Quelles mobilisation et sensibilisation ont-elles été menées auprès des ONG et associations de femmes sur la tenue de cette 66e session et qu'a-t-il été fait pour recueillir leur contribution ?
  • Réponse du 24/02/2022
    • de MORREALE Christie
    Vu le contexte sanitaire, la 66e session de la Commission des femmes des Nations-Unies (CSW) sera une nouvelle fois organisée de manière hybride. La délégation belge sur place ne pourra être composée que d’un seul Ministre qui sera chargé de l’allocution d’ouverture. Les autres ministres concernés pourront éventuellement prendre part aux échanges en mode virtuel et le cas échéant prendre la parole, dans les réunions officielles. Les décisions quant aux participations des Ministres n’ont pas encore été arrêtées. En ce qui me concerne, au vu du contexte, je ne me rendrai pas à New York, mais ai marqué mon intérêt pour représenter la Belgique lors des rencontres officielles en visioconférence.

    La CSW est chargée d'assurer le suivi de la mise en œuvre du programme d'action de Pékin et contribue au suivi de l'Agenda 2030 pour le développement durable. Des recommandations sont effectuées, sous la forme de conclusions négociées, sur un thème prioritaire qui cette année est la réalisation de l'égalité des genres et l'autonomisation de toutes les femmes et filles dans le cadre des politiques et programmes sur le changement climatique, l'environnement et la réduction des risques de catastrophe.

    Comme l’honorable membre l’évoque, les négociations sur les conclusions concertées sont menées par l'Union européenne au nom des États membres. Un document de position propre à l’ensemble des États membres de l’UE sert de base aux négociateurs de l'UE dans ce cadre. La Belgique transmet donc sa position aux instances européennes.

    Les échanges belges relatifs à la préparation de cette Commission se font exclusivement au sein de la concertation intrabelge au travers de coordinations multilatérales, organisées à l’initiative du SPF Affaires étrangères, rassemblant les différentes entités au niveau national. Une première réunion de travail a eu lieu le 21 décembre dernier non seulement pour coordonner la participation des différentes entités à l’évènement, mais aussi pour affiner la position de la Belgique, sur base des documents de position des années précédentes. Ces documents contiennent déjà des recommandations approfondies relatives à la lutte contre les violences basées sur le genre, le « gendermainstreaming », la participation égalitaire des femmes dans tous les secteurs de la société, tels que l’emploi ou la prise de décision.

    Cette concertation intrabelge a permis l'élaboration de points d'intervention spécifiquement liés au thème prioritaire, pouvant soutenir la délégation belge et éventuellement être utilisés pour le discours d'ouverture, à savoir :
    − la reconnaissance du lien entre le changement climatique et l'égalité des genres ;
    − l’importance de l'intégration de la dimension de genre dans les politiques climatiques et environnementales, dans lesquelles les droits humains des femmes et des filles sont centraux ;
    − la participation des femmes et des filles en tant qu'agents de changement au regard du thème prioritaire ;
    − la santé, les droits sexuels et reproductifs et les violences de genre dans le contexte du thème prioritaire ;
    − les femmes comme défenseures des droits humains et défenseures des droits humains environnementaux/climatiques ;
    − l'intersectionnalité comme point d’attention particulier ;
    − les réalisations et initiatives en cours de la Coopération belge au Développement.

    Comme chaque année, les ONG sont intégrées à la préparation de la Commission, en ce compris celles représentant les femmes du Sud. Elles apportent une contribution active et coordonnée avec le politique. Une réunion de préparation s’est tenue avec celles-ci le 25 janvier dernier.

    Une seconde réunion de concertation intrabelge a eu lieu le 22 février pour finaliser la coordination de la participation de la Belgique à cet évènement, mais aussi pour arrêter la position belge, compte tenu des contributions apportées par chacune des entités et des ONG.