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Le transport de fret dans les aéroports en 2021

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 17 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 28/01/2022
    • de BELLOT François
    • à DOLIMONT Adrien, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    Le 8/2/21, je soulignais l'intérêt du fret via une question portant sur l'attractivité post-Covid des aéroports wallons et du transport de marchandises s'y réalisant.

    2020 prouvait déjà que le fret par avion était un levier économique régional à ne pas négliger lors de la reprise des voyages commerciaux. Les chiffres 2021 pour les aéroports belges relatifs au transport de marchandises révèlent un nouveau record. En effet, 2,31 millions de tonnes de fret qui ont ainsi été comptabilisés soit 27 % de plus rapport à 2020.

    La tendance 2020 du fret se démarquait déjà, sans doute grâce au transport d'équipements médicaux, à l'e-commerce, au report du fret habituellement réparti dans les avions passagers, mais aussi à la reconnaissance de Liege Airport comme hub international.

    En février 2020, on projetait une « reprise progressive de l'activité passagers » induisant une reprise du cargo. Liège Airport s'attendait dès lors à une baisse de la croissance du fret et prévoyait une croissance limitée à 3,6 % dans son budget 2021. L'activité a cependant poursuivi sa lancée, notamment grâce au transport de vaccins.

    Afin de ne pas devoir faire face à des chiffres du fret drastiquement inférieurs une fois les raisons évoquées moins présentes, dans le cas où vous disposez d'une stratégie permettant de diversifier le recours au fret pour conserver des chiffres à la hauteur des investissements logistiques et de disposer d'hypothèses plus stables pour l'année à venir, que compte Monsieur le Ministre mettre en place ?

    Liege Airport, leader du fret belge depuis 5 ans, a valorisé +1,4 million de tonnes gérées par rapport à 2020.

    L'intention du Gouvernement est-elle d'investir dans le soutien du fret pour tous les aéroports wallons ou à proportion des résultats de chacun ?

    Que peut engager la Région wallonne de nouveau pour poursuivre cette ascension économique du secteur tout en étant attentive à la qualité environnementale pour les riverains ?
  • Réponse du 25/02/2022
    • de DOLIMONT Adrien
    Liege Airport a effectivement enregistré 1,412 million tonnes de fret en 2021.

    Fin 2020, un nouveau master plan a été validé par le Conseil d’Administration à l’horizon 2040. Celui-ci prévoit près de 600 millions euros d’investissements en vue de rencontrer les objectifs de croissance de l’aéroport. Ces investissements sont tous à charge de la société de gestion ou d’investisseurs privés.

    Pour ce qui concerne les infrastructures de base, elles seront réalisées par la SOWAER et supportées financièrement par Liege Airport via le paiement d’une redevance complémentaire payée à la SOWAER.

    Concernant la qualité de vie des riverains, la Région wallonne a très tôt compris qu’il fallait assurer une gestion proactive des nuisances environnementales.

    Depuis 2004, l’activité des aéroports est contenue dans les plans d’exposition au bruit (PEB) qui définissent l’accès aux mesures d’accompagnement des riverains, eux-mêmes compris dans les plans de développement à long terme (PDLT), qui délimitent les zones géographiques à l’intérieur desquelles l’activité aéroportuaire ne peut dépasser des niveaux de bruit maximum.

    L’aéroport de Liège est doté de 16 sonomètres fixes qui mesurent 24h/24 les niveaux sonores à proximité des aéroports.

    Les mesures d’accompagnement des riverains vont de la prime à l’insonorisation pour les zones les plus éloignées de l’aéroport jusqu’à la revente de leur habitation à la SOWAER pour les zones les plus impactées par les nuisances des activités de l’aéroport.

    Les priorités pour lutter contre les nuisances sonores font donc partie d’un programme environnemental régional qui est d’application depuis plus de 16 ans.

    Cette gestion passe par deux grands axes : le premier définit des actions pour limiter le bruit perçu par les riverains, telles que l’acquisition ou l’insonorisation des maisons situées dans les PEB ; le second définit des actions afin de limiter le bruit à la source, tel que des restrictions de décollage et d’atterrissage, des seuils de bruit à respecter…

    Cette gestion s’accompagne également par de l’information aux riverains, notamment concernant les trajectoires des avions, les relevés sonores enregistrés au sol.

    À côté de ce cadre de protection et d’indemnisation unique en Europe, différentes initiatives sont actuellement en cours, toutes visant à améliorer la qualité de vie des riverains : réformes de l’arrêté qui établit les sanctions et du système de quota count, révision des trajectoires, étude d’impact économique pour déplacer ou supprimer les avions les plus bruyants, évaluation du réseau de sonomètres....

    Ces initiatives sont pilotées par les experts du Groupe de travail technique mis en place par mon prédécesseur et je veillerai à leur aboutissement.