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Les bénéfices tirés de l'action et du rôle du Collège wallon de l'alimentation durable (CwAD) pour le système agro-alimentaire wallon

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 287 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 28/01/2022
    • de JANSSEN Nicolas
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Le Collège wallon de l'alimentation durable a vu le jour fin 2020 et sert à évaluer la stratégie « Manger Demain ». Son rôle est notamment de fédérer l'ensemble des acteurs pour accélérer la transition vers un système agroalimentaire durable. Cependant, pour qu'il ait une réelle plus-value démocratique, systémique et transformatrice du système alimentaire, trois conditions semblent indispensables selon IEW qui pense qu'une évaluation régulière de ce nouvel organe est nécessaire.

    Le CwAD devrait devenir un lieu central de participation transversale pour débattre de l'ensemble des politiques agroalimentaires wallonnes et être une force de proposition. En effet, il ne doit pas devenir une couche de plus à la "lasagne institutionnelle" qui comprend d'autres lieux de concertation.

    Une ingénierie participative innovante et de qualité devrait être implémentée. Cela nécessite des moyens et du personnel compétent pour concevoir et accompagner des processus participatifs sur des enjeux complexes.

    Le CwAD devrait être un lieu apportant une plus-value aux acteurs sous peine de s'essouffler. Les autorités pourraient faire participer les acteurs sur des décisions qui n'ont pas déjà fait l'objet d'un arbitrage préalable. Même si la décision reste dans les mains des élus, la parole des participants doit pouvoir compter.

    Quelle est la position de Madame la Ministre quant à la mise en place de processus participatifs réguliers et de qualité sur des enjeux complexes ?

    Une coopération régulière du CwAD avec les instances formelles et informelles du milieu en fonction des thèmes abordés seraient pertinentes.

    Comment envisage-t-elle ces coopérations afin que ces organismes travaillent de manière concertée et se complètent sans qu'un même travail soit effectué deux fois ?
  • Réponse du 07/03/2022
    • de TELLIER Céline
    Je commencerai par rappeler le contexte de mise en place de ce Collège wallon de l’Alimentation durable, dont l’élaboration d’une Alliance Emploi-Environnement sur l’Alimentation (AEEA), tel que le prévoit la Déclaration de politique régionale, constitue un des premiers travaux. En effet, afin de stimuler la dynamique partenariale au sein de l’Alliance et d’assurer la prise en compte des enjeux auxquels tous les acteurs du système alimentaire doivent faire face, le Gouvernement de Wallonie a décidé de s’appuyer sur les propositions du Collège wallon de l’alimentation durable pour coconstruire ce plan d’action.

    Un premier texte rassemblant et structurant les propositions d’actions du Collège wallon de l’Alimentation durable (CwAD) pour la future Alliance Emploi-Environnement sur l’Alimentation a été rédigé. Ce document a été soumis aux membres du CwAD pour relecture fin décembre 2021 en vue de collecter leurs propositions d’amélioration de cette première version consolidée. Une fois validé par les membres du CwAD, ce document sera soumis au Gouvernement.

    Parmi les pistes sur la table dans cette proposition d’AEEA, plusieurs concernent précisément les processus participatifs, la transversalité et la cohérence des politiques wallonnes en lien avec le système alimentaire. Ces éléments, auxquels l’honorable membre fait référence, figurent parmi les priorités d’actions proposées par le CwAD. Par ailleurs, ces points vont être traités dans les mois qui viennent dans le cadre des prochains travaux du CwAD.

    Je suis consciente de la coexistence d’organes de gouvernance ou de consultation et il n’est pas question qu’ils reproduisent des débats qui ont lieu par ailleurs. La plus-value du CwAD tient à sa composition. Il rassemble en effet des acteurs de toutes les dimensions de l’alimentation durable : les fédérations interprofessionnelles représentant l’agriculture (dans toute sa diversité), la transformation, la distribution, l’HORECA, les collectivités, les services sociaux…le secteur associatif défendant les intérêts sociaux, environnementaux, citoyens, la santé, la coopération…le secteur de la recherche, les entreprises, les consommateurs, mais également les autorités et administrations publiques de tous niveaux et pouvoirs confondus (régions, villes, provinces…). Le Gouvernement poursuit l’ambition de fédérer l’ensemble des acteurs wallons pour accélérer la transition vers un système agroalimentaire plus durable. Par ailleurs, dans le cadre de ses travaux, le CwAD peut consulter autant d’experts qu’il le souhaite.

    Enfin, je souhaiterais rappeler que le CwAD est une institution jeune, et qui a entamé ses travaux dans le contexte sanitaire de la crise Covid-19. Les membres ont marqué leur enthousiasme à participer à ce processus, mais il est clairement difficile de maintenir de l’émulation et de garantir un processus participatif de qualité, à 40 membres, tant que les conditions sanitaires imposent de travailler uniquement en visioconférence. Il sera nécessaire comme pour beaucoup de processus de pouvoir revenir dès que possible à des rencontres de terrains, permettant à chacun de mieux apprendre à se découvrir.

    Il sera aussi important de voir les premiers résultats concrets de leurs travaux, ce qui ne devrait plus tarder.