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Le désarroi des refuges pour animaux

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 297 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 28/01/2022
    • de WITSEL Thierry
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    En 2021, alors que la pandémie battait son plein, le constat était clair : moins d'abandons et plus d'adoptions d'animaux !

    Aujourd'hui, après près de 2 ans de pandémie, la situation est tout autre. Les abandons semblent légion. Le manque de rentrées financières est criant pour bon nombre de refuges. Il s'agit de pas moins d'une diminution de 25 % de dons, de portes ouvertes manquées, d'événements en partenariat avec d'autres structures annulés, d'alourdissement de budgets hivernaux nécessaires ou encore, tout simplement, de diminution de dons en nature (notamment les récoltes de nourriture), et les activités habituelles perturbées.

    Madame la Ministre va-t-elle rencontrer prochainement les responsables des refuges afin d'établir un état des lieux et un plan d'actions en vue de faire face à cette situation particulière ?
  • Réponse du 11/02/2022
    • de TELLIER Céline
    La crise sanitaire a eu un impact indéniable sur l’activité des refuges. Les événements caritatifs, notamment, ont régulièrement dû être annulés. Or, les abandons, la prise en charge d’animaux errants ou maltraités, ne se sont pas arrêtés subitement pendant la pandémie.

    L’impact précis sur les adoptions et les abandons est difficile à préciser à ce stade. En 2019, 5 642 chiens ont été abandonnés dans un refuge et 7 232 ont été adoptés. Au cours de cette même année, 3 236 abandons et 8 846 adoptions de chats ont été comptabilisés. En 2020, 3 850 chiens ont été abandonnés dans un refuge et 5 464 ont été adoptés. Au cours de cette même année, 2 669 abandons et 9 959 adoptions de chats ont été comptabilisés.

    Les incidences précises du déconfinement sur le nombre d’abandons d’animaux pourront être énoncées lorsque les refuges auront communiqué leurs chiffres pour l’année 2021, c’est-à-dire pas avant le mois d’avril 2022.

    Quoi qu’il en soit, les refuges réalisent chaque jour, sans compter leurs heures, un travail d’utilité publique et doivent, à ce titre, être soutenus. Mon Cabinet est en contact régulier avec les représentants du secteur, pour connaitre leurs réalités et leurs besoins, afin d’y répondre au mieux.

    Dans ce cadre, dès 2020, j’ai mis en place des « forfaits covid » pour aider les refuges dans leurs activités quotidiennes : soins vétérinaires, alimentation, matériel lié aux normes sanitaires.

    En 2021, j’ai lancé un appel à projets pour les soutenir de manière plus significative, avec un montant de 15 000 euros maximum par bénéficiaire, pour une enveloppe totale de 350 000 euros. Les objectifs sont les suivants :
    - accroissement de la capacité d’accueil en termes de nombre d’animaux (création d’infrastructures, rénovations, achat de cages, et cetera) ;
    - aménagement d’infrastructures favorisant le bien-être des animaux via l’agrandissement de loges, la création ou l’aménagement d’aires de promenades, la mise en place d’aménagements permettant aux animaux de circuler en liberté, et cetera ;
    - soins vétérinaires (importante action de stérilisation, suivi de situations particulières) ;
    - facilitation de la sensibilisation des candidats à l’adoption (lieux de discussion préalable avant l’adoption, lieux de rencontre entre l’adoptant et l’animal, acquisition de matériel spécifique, amélioration du processus d’adoption, et cetera) ;
    - facilitation de la sensibilisation à destination des pouvoirs locaux en matière de bien-être animal.

    Les dépenses éligibles portent sur les frais d’infrastructures, d’équipement et de fonctionnement, y compris des frais de personnel.

    Pour la suite, je reste en contact avec les représentants du secteur pour envisager les prochaines actions de soutien à mettre en œuvre afin d’aider au mieux les refuges dans leurs missions importantes.