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L'analyse du risque lié aux pluies intenses du mois de janvier 2022 en Province de Liège

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 393 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 31/01/2022
    • de DOUETTE Manu
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Début janvier, des pluies intenses ont été annoncées par l'IRM. Les bourgmestres des communes de la Province de Liège ont été informés par le gouverneur liégeois d'une demande du Centre de crise fédéral sur l'état des cours d'eau par mail.

    Le mail du centre de crise commençait par la phrase « la presse fait état de fortes précipitations sur le territoire de Monsieur le Ministre avec un possible risque d'inondation ».

    Est-ce normal que le Fédéral se base sur des articles de presse pour estimer les risques d'intempéries ? Est-ce le même modèle de prévision au SPW ?

    Le SPW a-t-il été directement interpellé par le Fédéral ? Si oui, quelles réponses ont été apportées par le SPW ?

    À partir de quels outils le SPW glane-t-il les informations pour évaluer les risques de crues ?

    Les communes peuvent-elles avoir accès à ces outils ? Si oui, comment les bourgmestres des communes liégeoises peuvent-ils obtenir la copie des éléments concernant la Province de Liège ?
  • Réponse du 16/03/2022
    • de HENRY Philippe
    Concernant la demande du Centre de crise fédéral (NCCN) sur l’état des cours d’eau lors de l’épisode de précipitations intenses du 3 et 4 janvier, je rappelle que la manière dont le Fédéral communique avec les Gouverneurs ne relève pas des compétences de la Région.

    Le 3 janvier et avant cette demande, la Cellule d’expertise (CELEX) crues s’était déjà réunie à 2 reprises suite aux avertissements de pluies intenses émis par l’IRM le 2 janvier. Pour rappel, la CELEX a été créée suite aux inondations de juillet 2021. Elle réunit, sous l’égide du CRC-W, les experts en météorologie de l’IRM et en hydrologie du SPW MI, les gestionnaires des cours d’eau et les services de secours concernés afin d’évaluer les risques d’inondations.

    La CELEX s’est donc réunie sans conclure à des risques particuliers suite à cet épisode de pluies, ce qui s’est avéré pertinent au vu des débits finalement observés. Les messages d’infocrue de la Gestion hydrologique ainsi que les rapports de la Cellule d’expertise régionale ont été transmis par le Centre régional de crise aux bourgmestres et Gouverneurs concernés par la situation hydrologique.

    Concernant les outils du SPW MI pour évaluer les risques de crues, la Direction de la Gestion hydrologique (DGH) dispose de différentes données d’observations et de prévisions météorologiques fournies par l’IRM afin d’estimer les quantités et la temporalité des précipitations.

    La DGH dispose également de son propre réseau de mesures de précipitations, de niveaux d’eau et de débits, complété par d’autres données fournies par différents partenaires, dont les cours d’eau non navigables, afin d’obtenir la meilleure image en temps réel de l’état des eaux sur les rivières wallonnes.

    La DGH exploite ensuite des outils de prévisions hydrologiques sur environ 40 bassins versants wallons qui permettent d’estimer les débits prévus sur base de l’état des eaux et les prévisions de précipitations.

    Vu les incertitudes, en particulier des prévisions météorologiques, les prévisions de débits sont interprétées par un expert en hydrologie et comparées à des seuils de référence de pré-alerte et d’alerte. En cas de risque avéré de dépassement d’un seuil, l’information est transmise au CRC-W qui assure la diffusion vers les gestionnaires de crise. En outre, des bulletins d’évolution de la situation des eaux sont également publiés.

    Ces informations sont également disponibles sur le site public Infocrue de la DGH qui, par ailleurs, fera l’objet prochainement d’une nouvelle version plus lisible et complète.

    Par ailleurs, suite notamment aux recommandations du rapport d’analyse indépendante des inondations de 2021 par le bureau d’études Stucky, une réflexion sera menée par le CRC-W, la DGH et les communes pour améliorer la compréhension et l’interprétation des messages liés aux risques de crue.