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Le projet n° 8 intitulé "la réforme du tutorat" du Plan de relance de la Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 249 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 31/01/2022
    • de GREOLI Alda
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Le projet n°8 du Plan de relance de la Wallonie est intitulé « Réformer le tutorat ».

    Les objectifs affichés sont de renforcer les formations au tutorat, de mener une réflexion globale sur le tutorat/mentorat avec les opérateurs de formation et les parties prenantes.

    Une enveloppe de 9 033 000 euros est prévue. Le FOREm et l'IFAPME sont renseignés comme organismes compétents.

    Quels sont les partenaires concernés, hormis le FOREm et l'IFAPME ?

    Quel est l'échéancier de la mise en œuvre de ce projet ?

    Qui sera chargé de mener la « réflexion globale » évoquée ? La mesure implique-t-elle la désignation d'un consultant privé ?

    Quelle est l'affectation des moyens annoncés ? Quelle en serait la répartition entre partenaires impliqués ?

    S'agit-il d'une politique nouvelle, ou des actions sont-elles déjà en cours de chantier ?

    La mise en œuvre de ce projet dépend-elle de l'obtention d'un cofinancement européen ? Dans quelle mesure ? Quelles seront les sources de financement ?

    De manière générale, Madame la Ministre peut-elle développer, mieux que la courte fiche mise à notre connaissance, les enjeux et les principes de ce projet ?
  • Réponse du 24/02/2022
    • de MORREALE Christie
    Comme l’honorable membre le mentionne, le projet a pour objectifs de renforcer les formations au tutorat tout en menant une réflexion globale sur le tutorat/mentorat avec les opérateurs de formation et les parties prenantes.

    Le Gouvernement wallon a identifié plusieurs activités clés nécessaires à la réalisation de ce projet :
    − modulariser la formation au tutorat dans la formation en alternance de l’IFAPME ;
    − sectorialiser la formation au tutorat dans la formation en alternance de l’IFAPME ;
    − mener une réflexion globale sur le tutorat/mentorat avec les opérateurs de formation et les représentants des entreprises ;
    − concevoir et mettre en œuvre des modules de coaching individuel et collectif pour les demandeurs d’emploi dans le cadre des formations en milieu de travail (FMT) organisées par le FOREm ;
    − concevoir et déployer des pédagogies numériques mobiles pour les stagiaires en FMT, mais aussi pour les formateurs des centres de formation et tuteurs de l’entreprise ;
    − mettre en place un pool d’expertise et de ressources tutoriales ;
    − mettre en place d’éventuelles autres actions identifiées de manière concertée avec les opérateurs de formation et les entreprises.

    Les deux premières activités relèvent des compétences du Ministre Borsus.

    Pour ce qui relève de mes compétences (activités 3 à 6), hormis le FOREm et l’IFAPME, les représentants des fonds sectoriels et des entreprises seront parties prenantes à la mise en œuvre des actions, de même que d’autres opérateurs de formation organisant des stages en entreprise comme l’Enseignement de promotion sociale, le secteur de l’insertion socioprofessionnelle ou l’AViQ. Le Consortium de Validation des Compétences sera également associé à la réflexion, ayant déjà mené des travaux sur les compétences du tuteur en entreprise.

    La réflexion globale sera menée de manière concertée dans le courant de l’année 2022 pour identifier des synergies et développer une approche cohérente en matière de tutorat. Il n’est pas prévu de recourir à un consultant privé pour réaliser cette concertation.

    Le déploiement des formations en milieu de travail (FMT) au FOREm de 2022 à 2024 représente un changement majeur dans sa stratégie de formation professionnelle liée à l’Accompagnement adapté. Ce déploiement sera soutenu par ce volet « tutorat ». Il s’agira de soutenir les entreprises formatrices et singulièrement les TPE/PME dans la formation pédagogique de leurs tuteurs et de préparer et accompagner un maximum de stagiaires dans des formations en milieu de travail (conception et mise en œuvre de modules de coaching et développement d’applications mobiles de soutien sociopédagogique).

    La conception des outils et des formations nouvelles est prévue en 2022 tandis que le déploiement des FMT et des nouveaux outils court sur toute la période 2022-2024.
    Les budgets affectés à ce projet du Plan de relance s’élèvent à 9 033 000 euros, répartis comme suit :
    − 500 000 euros pour l’IFAPME ;
    − 25 000 euros pour animer la concertation (organisme à définir) ;
    − 3 210 000 euros pour concevoir et mettre en œuvre des modules de coaching et d’accompagnement (FOREm) ;
    − 3 747 000 euros pour développer le tutorat et mettre en place un centre de ressources pour soutenir et accompagner les entreprises formatrices et les formateurs (FOREm ;)
    − 1 551 000 euros pour développer des applications et outils pédagogiques mobiles (FOREm).

    La mise en œuvre de ce projet ne dépend pas d’un cofinancement européen.

    Le déploiement de la « formation en milieu de travail » et la réforme du tutorat qui y est liée correspondent effectivement à une politique nouvelle en phase avec les recommandations européennes (la Déclaration d’Osnabrück met l’accent sur le renforcement du « Work based learning » et de l’alternance) au vu des résultats très encourageants enregistrés à l’issue de différents types de formation « en milieu de travail » notamment en termes de taux élevés d’insertion socioprofessionnelle.

    Elle s’inscrit également dans la vision de l’Accompagnement adapté actuellement en cours d’implémentation. En effet, l’idée est de mieux prendre en compte les spécificités des chercheurs d’emplois à travers l’accompagnement adapté pour booster leur employabilité et d’offrir une meilleure réponse aux besoins évolutifs de compétences tant des entreprises que de la société en général. Il s’agit plus globalement d’améliorer les taux d’insertion socioprofessionnelle des stagiaires formés et d’ainsi mieux contribuer à l’amélioration du taux d’emploi de la population wallonne et à la réduction des pénuries de main-d’œuvre.