L'utilisation importante de la voiture par les travailleurs hennuyers
- Session : 2021-2022
- Année : 2022
- N° : 410 (2021-2022) 1
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Question écrite du 02/02/2022
- de TZANETATOS Nicolas
- à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
Seuls 5,7 % des travailleurs hennuyers se passent de voiture pour se rendre sur leur lieu de travail.
Quel regard porte Monsieur le Ministre sur ces chiffres ?
Comment explique-t-il que les Hennuyers utilisent davantage leurs voitures pour se rendre sur leur lieu de travail que le reste du pays ?
Ne manque-t-il pas d'infrastructures de transport en commun dans le Hainaut ?
Réponse du 16/03/2022
- de HENRY Philippe
Cependant, certains éléments contenus dans ce baromètre s’écartent de manière importante du référentiel actuel Département de la Stratégie de la Mobilité et de l’Intermodalité du SPW-MI, lequel est basé notamment sur l’enquête fédérale déplacements domicile-travail et sur les dernières enquêtes régionales de mobilité menées par l’IWEPS.
Selon l’enquête fédérale sur les déplacements domicile-travail (dont la dernière date de 2017 alors que la suivante est en cours de réalisation), la moyenne d’utilisation de la voiture individuelle était de 83 % en Wallonie, auxquels il fallait ajouter les 3 % de covoiturage.
Il y a donc, selon les sources, des écarts substantiels. Il faut alors reconnaître que la méthodologie de l’enquête fédérale est connue et rigoureuse, alors que malheureusement, les seuls éléments méthodologiques disponibles du baromètre ACERTA est qu’il est mené auprès de ses membres.
En ce qui concerne le transport en commun, celui-ci se développe fortement dans le Hainaut. Par exemple, pas moins de 7 lignes de bus Express ont été créées par l’OTW depuis 2 ans, et de nombreuses zones font l’objet d’améliorations conséquentes, tant en zone urbaine (passage du bus 82 toutes les 15 minutes pendant toute la journée à Mons) qu’en zone interurbaine (redéploiement zone autour d’Ath).
En 2026, le projet de BHNS financé par l’Europe reliera la zone urbaine entre Saint-Ghislain et Mons, et s’ajoutera à d’autres projets d’envergure comme l’extension du Métro Léger de Charleroi ou encore le BHNS au sud de Charleroi.
L’objectif de ces développements de l’offre est de couvrir le territoire par une offre lisible, cadencée, attrayante et concurrentielle à la voiture.
Il y a bien entendu un lien entre l’offre et l’utilisation des transports en commun. Cependant, il faut savoir que le report modal est multi-factoriel. Il dépend, entre autres, de la politique fiscale de mobilité, de la régulation du stationnement, de mesures cyclables, mais aussi de dimensions plus globales comme l’aménagement du territoire.