/

La sécurisation des lignes de bus en Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 413 (2021-2022) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 02/02/2022
    • de DODRIMONT Philippe
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Certaines lignes de bus TEC plus que d'autres sont la proie régulière d'agressions verbales et physiques. Avant que la situation ne se détériore, la police mène des actions en collaboration avec les TEC. C'est à titre d'exemple, le cas récent de la zone de police de Beyne-Fléron-Soumagne qui s'est concentrée sur la ligne 138 reliant Liège à Verviers et qui pose actuellement des soucis. L'objectif : dissuader les fraudeurs et les agresseurs.

    Profitant de cette illustration, je souhaiterais que Monsieur le Ministre puisse me transmettre un bilan global des fraudes et des agressions touchant les bus des TEC wallons ces deux dernières années (2020 et 2021).

    Quelles sont les lignes principalement touchées ? Quel type de fraudes ?

    Quelles sont les principales agressions ?

    Ces agressions ont entraîné combien d'incapacités dans le chef des chauffeurs, contrôleurs ?

    Quel est le coût des détériorations ?

    La majorité des auteurs est-elle identifiée et poursuivie ?

    Quelles sont les actions et mesures en place pour lutter contre ces actes inciviques ?
  • Réponse du 17/03/2022
    • de HENRY Philippe
    Les types de fraudes les plus fréquentes sont, dans l’ordre :
    1. sans titre de transport valable ;
    2. titre hors zone ;
    3. non-validation.

    En 2020, la fraude touchait principalement les directions territoriales de Charleroi et Liège. En 2021, le contrôle ayant nettement diminué dans ces deux directions, la fraude se répartit sur les trois autres. L’impact du Covid nous empêche ainsi de tirer des conclusions quant aux lignes réellement les plus touchées par la fraude.

    Sur les lignes en régie de l’OTW, l’année 2020 a comptabilisé 84 agressions du personnel, causant 4.098 jours d’incapacité de travail. Les huit premiers mois de l’année 2021 ont compté 39 agressions pour 1 766 jours d’incapacité.

    Les conducteurs sont davantage confrontés à de la violence verbale, voire physique, principalement du fait de la présence de la bâche, de l’absence de vente de titre de transport à bord, d’une nette diminution des contrôles, et du manque de capacité en situation Covid.

    L’OTW est très attentive au bien-être et à la sécurité de son personnel. Les bus sont équipés de caméras et, au sein des directions Liège-Verviers et Charleroi, les cabines des chauffeurs sont fermées. De manière préventive, les conducteurs sont formés à différentes techniques de communication. L’OTW a également mis en place, en collaboration avec la médecine du travail, un suivi psychologique des conducteurs en cas d’agression. En tant qu’opérateur de transport, l’OTW a également renforcé ses collaborations avec les polices locales dont c’est le rôle en premier chef de faire respecter l’ordre, lorsque la situation se détériore dans certaines zones.