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La gestion des populations de fouines

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 310 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 02/02/2022
    • de DURENNE Véronique
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    À peine présente dans nos régions il y a 30 ans, la fouine est aujourd'hui établie un peu partout en Wallonie, même dans les villes.

    Attirées par certaines substances et matériaux présents sous le capot des voitures, elles peuvent occasionner de sérieux dégâts aux automobiles. D'après Touring, le nombre d'interventions liées aux dégâts causés par ces mustélidés augmente depuis quelques années. Pour l'année 2020, Touring évalue à 1 million d'euros les dégâts occasionnés par les fouines sur les véhicules.

    La gestion des populations de fouines étant régie par la loi sur la chasse, il s'agit d'une espèce dont la destruction est soumise à autorisation.

    Dès lors, Monsieur le Ministre peut-il m'indiquer s'il existe un plan de gestion visant à contrôler la prolifération des fouines, au niveau du SPW ? Dans l'affirmative, quel est-il ?

    Compte-t-il prendre de nouvelles mesures afin de lutter contre la croissance non contrôlée des fouines ? Si oui, quelles seront-elles ?
  • Réponse du 22/02/2022
    • de BORSUS Willy
    Il est exact que les populations de fouines se portent globalement bien en Wallonie et qu’elles peuvent parfois poser des problèmes, ce qui n’est malheureusement pas nouveau. Néanmoins, selon les données renseignées par le Laboratoire de faune sauvage du Département de l’étude du milieu naturel et agricole, les populations de fouines en Wallonie seraient stabilisées, voire même en très légère régression, et ce, depuis 20 ans. Ainsi, parler d’une prolifération incontrôlée qui pourrait devoir nécessiter la mise en place d’un véritable plan de réduction des populations de fouines de la part des autorités est certainement excessif.

    Il existe aujourd’hui un cadre réglementaire qui permet de détruire cet animal en cas de besoin, que ce soit pour des motifs de protection des petits élevages, pour des raisons de sécurité ou de santé publique ou encore en vue de protéger la petite faune.

    On peut aujourd’hui trouver les informations relatives à la possibilité de détruire la fouine sur le Portail de la Wallonie et on peut aussi au départ de ce portail faire directement une demande pour obtenir une autorisation de destruction.

    Ces autorisations sont délivrées par les directions extérieures du Département de la nature et des forêts, qui n’ont jusqu’ici pas fait état auprès de moi d’une véritable explosion de ces demandes. Si l’on s’en tient aux seules autorisations sollicitées par les citoyens pour protéger leurs petits élevages ou pour des raisons de sécurité ou de santé publique, force est de constater qu’elles sont assez peu nombreuses (10 à 20 par an) et que l’évolution de leur nombre ne montre pas vraiment de tendance claire au cours de ces 10 dernières années.

    Le cadre réglementaire actuel permet donc une certaine régulation de la fouine et me semble suffisant pour pouvoir agir en cas de besoin.

    Agir préventivement pour éviter les problèmes posés par la fouine est certainement une voie plus intéressante. C’est ainsi qu’à l’initiative du Département de la nature et des forêts, une petite brochure intitulée « La fouine : que faire en cas de cohabitation difficile ? » a été éditée il y a quelques années déjà. Cette brochure est accessible en ligne sur le Portail Environnement (Nature et Forêts/Rapports et publications/Publications téléchargeables). Elle permet de mieux faire connaissance avec cette espèce et fournit des conseils pour éviter autant que possible les nuisances qu’elle peut parfois provoquer.