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La campagne de communication visant à déconstruire les "fake news" liées à la vaccination

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 264 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 02/02/2022
    • de DURENNE Véronique
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Du 10 au 24 janvier, une campagne de communication visant à déconstruire les "fake news" liées à la vaccination et à la Covid-19 était lancée en Wallonie, à l'initiative de Madame la Ministre. Celle-ci consistait en une campagne visuelle à la fois sous forme de publications sur les réseaux sociaux, mais également à l'aide d'affiches statiques et dynamiques en différents endroits de la Wallonie. Si celle-ci s'est terminée le 24 janvier, une seconde campagne poursuivant le même objectif débutera à partir du 31 janvier.

    Depuis quelques jours, la presse fait état de plusieurs critiques concernant cette première campagne de communication, selon lesquelles les messages affichés lors de celle-ci seraient contre-productifs. Ainsi, les messages qui indiquent que les informations écrites en grand sur les affiches sont en fait de fausses informations, ne seraient pas perçus correctement parce qu'ils nécessiteraient trop d'attention pour être parfaitement compris, relaient notamment les quotidiens Sudpresse et La Libre Belgique.

    Madame la Ministre a-t-elle eu vent des critiques émises à l'encontre de cette première campagne de communication ? Quel regard pose-t-elle sur celles-ci ?

    Alors que son cabinet a déjà annoncé le lancement d'une seconde campagne à partir du 31 janvier, est-il prévu de revoir la stratégie de communication, et ainsi redéployer cette seconde campagne différemment de la première ? Dans l'affirmative, de quelle manière ?
  • Réponse du 09/03/2022
    • de MORREALE Christie
    Le taux de vaccination de la population est assez élevé en Wallonie et l’on s’en réjouit pleinement. Cette importante couverture résulte notamment des efforts de communication et d’information citoyennes qui ont été menés à tous les niveaux.

    Depuis janvier dernier et complémentairement aux différents supports communicationnels déployés antérieurement en Wallonie, nous avons par ailleurs décidé de lancer une campagne contre les fake news qui circulent autour de la vaccination.

    Cette dernière a été réalisée notamment pour convaincre les derniers récalcitrants ou les personnes qui disposent d’une mauvaise information sur la vaccination.

    Nous avons en effet toutes et tous vu, lu beaucoup d’arguments pseudoscientifiques, sur les réseaux sociaux notamment, contre la vaccination. Ces fausses informations sont véhiculées largement et donnent au citoyen encore hésitant de faux arguments.

    Nous avons donc identifié des fake news fortement véhiculées en ligne pour les déconstruire ensuite ; preuve, travail et arguments scientifiques reconnus à l’appui.

    Les 4 fake news sur lesquelles nous avons opéré un travail de déconstruction et de vulgarisation scientifique étaient les suivantes :

    1. « S’il faut encore une dose de rappel, c’est que le vaccin n’est pas efficace ! » ;
    2. « Les masques ne servent à rien, car le virus est tellement petit qu’il passe entre les mailles » ;
    3. « La vaccination contre le Covid-19 serait dangereuse pour les femmes enceintes et leur bébé » ;
    4. « La vaccination ne sert à rien, car des personnes vaccinées sont à l’hôpital à cause du Covid-19 ».

    Cette campagne de déconstruction a été menée, d’une part, sur l’analyse d’un panel d’experts en communication, et d’autre part, d’un panel d’experts scientifiques de Sciensano, de l’AViQ et d’universités qui ont scrupuleusement et méthodiquement argumenté chaque propos qui vise à déconstruire les rumeurs et fausses informations.

    Cette campagne Fake news a été programmée en deux phases successives : une première lancée début janvier qui a pris fin en date du 24 janvier et une deuxième phase qui a commencé le 31 janvier et qui a pris fin vers la mi-février.

    Le format, les lieux et canaux d’affichage ont été choisis de manière scrupuleuse pour atteindre notre public sans ambiguïté : affichage urbain – proxy-cadre, affichage digital dans les rues, les gares, via des posts sur les réseaux sociaux (Snapshat, Twitter, Facebook, Instagram, LinkedIn).

    Par ailleurs, suite à quelques remarques peu fondées au sujet d’un des supports de cette campagne d’information wallonne, des précisions et évolutions ont été apportées : la photo prise et diffusée a été sortie de son contexte. Il ne s’agissait pas d’une affiche fixe, mais bien d’une vidéo diffusée dans les abribus qui citait la fake news puis moins d’une seconde après, apportait le FAUX et le contre-argumentaire.
    Les critiques émises sur les réseaux sociaux ont été prises en compte puisque la deuxième vague d’affichage intègre sur un visuel fixe et unique la fake news et directement, son contre-argumentaire.

    Il est important de préciser que convaincre les citoyens non encore vaccinés est chose ardue. Comme expliqué précédent, nous mettons tout en œuvre pour que l’information mise à jour avec les toutes dernières avancées scientifiques soit accessible à toutes et tous.

    Au travers de cette campagne, l’objectif est également de sensibiliser la population à aiguiser de manière plus appuyée son esprit critique, l’amener à bien se renseigner et à ne pas prendre pour argent comptant une rumeur : tout ce que l’on voit ou lit n’est pas forcément vrai. Nous restons convaincus de la pertinence de cette campagne et serons toujours attentifs à sa bonne compréhension par nos citoyens.

    Une évaluation continue permet à nos campagnes d’évoluer de jour en jour. C’est notamment grâce à cette manière de fonctionner que nous avons réussi à convaincre 84% de la population wallonne de se faire vacciner.