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La sécurisation de la route d'Ocquier à Pessoux (Ciney)

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 177 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 02/02/2022
    • de HAZEE Stéphane
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    La route d'Ocquier qui traverse le village de Pessoux dans l'entité de Ciney est réputée dangereuse et accidentogène. Des riverains ont lancé une pétition, déjà signée par environ 200 personnes, en vue d'alerter le Gouvernement wallon sur la situation et de demander la sécurisation de la zone.

    La vitesse des véhicules est notamment pointée du doigt par les porteurs de la pétition. Il est demandé de sécuriser la zone 70 entre l'école et le carrefour entre la rue des Deux Tilleuls et la route du Jonkoy.

    Il semblerait que l'installation d'un radar répressif ait été acceptée par la CPSR à cet endroit, mais que le dossier soit toujours bloqué. Il est proposé de revoir le marquage au sol, mais également d'élargir la zone 50 km/h jusqu'au carrefour susmentionné. Une suggestion serait de déplacer les panneaux signalant l'entrée en agglomération de manière à intégrer dans celle-ci les nouvelles habitations construites, ce qui conduirait à une réduction de la vitesse.

    L'installation de panneaux interdisant les dépassements et le marquage d'une ligne blanche continue sont également évoqués par les riverains.

    Madame la Ministre a-t-elle reçu la pétition des riverains demandant la sécurisation de la route d'Ocquier à Pessoux ? Comment y a-t-elle répondu ?

    Des modifications sont-elles envisagées à cet endroit ?
    Le cas échéant de quel type ?

    A-t-elle un calendrier à nous communiquer à ce sujet ?

    L'installation d'un radar est-il effectivement programmé ?

    Quels sont les éléments qui semblent bloquer le dossier ?

    Une solution est-elle en vue ?
  • Réponse du 23/02/2022
    • de DE BUE Valérie
    La sécurité des abords de l'école communale de Pessoux a fait l'objet d'une CPSR en date du 4 septembre 2019.

    Les conclusions étaient de demander le placement d'un radar fixe répressif dans les 2 sens de circulation ainsi que la modification de la zone 30 abords d'école permanente en zone 30 à message variable en effaçant le signal C43 "30" au sol afin de rester cohérent.

    La demande de placement d'un radar fixe a été transmise à l'instance de concertation conformément à la réglementation en la matière, mais je reviendrai sur ce point.

    La zone 30 permanente a été modifiée en zone 30 à message variable. Quelques barrières jaunes et rouges ont été replacées à hauteur du passage piéton afin de canaliser les piétons et visualiser les abords de l'école. L'éclairage du passage piéton a été modifié afin d'en modifier l'intensité via un bouton d’appel des piétons sur le point de traverser.

    La zone de police a observé une diminution de la vitesse pratiquée dans la zone 30 depuis l’installation des panneaux à message variable et les usagers semblent satisfaits de ces aménagements.

    Toutefois, la pétition reçue récemment porte sur la section d'environ 700 m entre l'école et le carrefour de la rue des deux Tilleuls et de la route du Jonkoy. Les riverains se plaignent des accotements trop peu aménagés, du peu de respect de la limite de vitesse actuelle à 70 km/h et en même temps, ils demandent de réduire la limite de vitesse à 50 km/h.

    Il sera rappelé à la commune de vérifier l'exécution des charges d'urbanisme des permis délivrés au cours des dernières années sur la zone. En effet, l'aménagement des accotements est normalement une charge dans les permis d'urbanisme.

    D’après mon administration (la Direction des routes), agrandir la zone d’agglomération jusqu’au carrefour des deux Tilleuls et donc limiter la vitesse à 50 km/h ne serait pas cohérent par rapport au contexte bâti actuel. La zone de police partage le même avis : l’extension de la zone d’agglomération ainsi que l’interdiction de dépasser ne sont pas justifiées.

    De manière générale, avant d'envisager de réduire la limite de vitesse, il s'agit de veiller au respect des limites de vitesse actuelles ce qui implique la réalisation de contrôles routiers.

    Si les contrôles du respect des limites des vitesses et plus généralement les contrôles routiers relèvent exclusivement des services de police, la Région apporte néanmoins un soutien important aux services de police en offrant des services et des équipements pour contrôler la vitesse des véhicules.

    D’une part, la Région a mis en place gratuitement un service de location de lidars qui permet à chaque zone de police de contrôler les vitesses durant plusieurs semaines par an. D’autre part, la Région offre aussi des possibilités de placement de radars permanents.

    En concertation avec les zones de police et les services de la Justice, la Région a déjà installé plus de 200 radars permanents ces dernières années.

    Nous comptons installer une centaine de radars supplémentaires en 2022, des poteaux fixes, des radars feux rouges et bien entendu des radars tronçons. Ce déploiement fait partie de mes 10 mesures prioritaires pour la sécurité routière pour cette législature.

    Conformément à la réglementation, les projets d’installation de radars permanents sont examinés en concertation entre les services de Police, le Parquet et la Région, préalablement à la détermination de l'emplacement et des circonstances d'utilisation.

    En Province de Namur, cette concertation est toujours en cours pour déterminer le lot de radars permanents à installer en 2022 et 2023. Je ne doute pas que cette concertation aboutira prochainement.

    C'est donc dans ce cadre de concertation réglementée que la demande de placement d'un radar permanent sur la N938 à Pessoux est examinée.

    Ces différents équipements de contrôles routiers viennent utilement compléter les actions de sensibilisation et de prévention menées notamment par l'Agence wallonne pour la Sécurité routière.