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L'utilisation du "Belgian Mobility Dashboard" dans le cadre de la stratégie wallonne de mobilité

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 445 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 11/02/2022
    • de MATAGNE Julien
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Le 25 janvier dernier, la FEB, en partenariat avec la FEBIAC, publiait sur son site web un article annonçant la mise en place d'une cartographie des indicateurs de mobilité belges en un seul et même endroit : le Belgian Mobility Dashboard. Il regroupe bon nombre de dimensions telles que la congestion pour tous les modes de transports, la multimodalité, les émissions de CO2 pour ne citer qu'elles.

    Il est de la responsabilité ministérielle de Monsieur le Ministre de réaliser des politiques publiques basées sur des indicateurs précis. Dès lors, comment prévoit-il d'inclure ces indicateurs dans le développement de ses politiques de mobilité ?

    A-t-il pris l'initiative d'analyser régulièrement et consciencieusement les données qui découleront de ce « dashboard » ?

    Au vu du nombre d'indicateurs et de l'ampleur du projet, est-il prévu qu'un groupe de travail avec la FEB et la FEBIAC au sein de son cabinet soit dévoué à l'analyse et la collecte des informations de ce « dashboard » ?

    Quand sera-t-il mis sur pied et combien de personnes y seront affectées ?

    L'impact de ce type d'outil a-t-il déjà été analysé ? Si oui, quelles sont les conséquences sur le pilotage des stratégies de mobilité ?
  • Réponse du 17/03/2022
    • de HENRY Philippe
    Le « Belgian Mobility Dashboard » auquel l’honorable membre fait référence a, bien entendu, retenu toute mon attention ainsi que celle de mon administration, qui est d’ailleurs régulièrement en contact avec la Febiac.

    Étant donné sa question, j’imagine qu’il a étudié avec attention les données reprises dans ce Mobility Dashboard, qui est d’ailleurs très bien réalisé.

    Même si cela ne se reflète guère dans sa question, il ne lui aura donc pas échappé que les données sont très fortement orientées vers la congestion routière et le mode routier, et que, au contraire, les données relatives aux transports en commun sont très faibles, ou que les modes actifs n’y sont simplement pas du tout représentés. Vous aurez donc, tout comme moi, déploré cette situation, d’autant que le site se présente comme reprenant l’ensemble des modes de transport, même si piloté par la Febiac.

    Cependant, je lui accorde, il n’existe pas à ce jour en Wallonie un « lieu » centralisant l’ensemble de ces informations et indicateurs. C’est donc une lacune, d’autant que nombre d’indicateurs figurant dans ce dashboard font l’objet d’un monitoring régional depuis plusieurs années.

    C’est pourquoi j’ai décidé dès 2020 de soutenir la mise en place d’un « tableau de bord de la mobilité » régionale, à travers une subvention annuelle accordée à l’IWEPS, cet organisme ayant l’avantage d’une certaine objectivité scientifique par rapport à une fédération sectorielle. Ce tableau de bord de la mobilité doit, comme vous le pointez fort justement, permettre non seulement d'asseoir la connaissance des matières à traiter, mais également d'assurer l'évaluation de la progression vers la réalisation des objectifs stratégiques.

    Cela étant, le travail d’investigation sur les thématiques du TBM relatives aux pressions environnementales de la mobilité se poursuit aussi au sein du SPW MI. Un chiffrage des effets externes du transport en Wallonie vient ainsi d’être réalisé et fera l’objet d’une publication prochaine. D’autres questions ont également été investiguées, telles que la production de CO2 du secteur (et les réductions potentielles de celle-ci dans le cadre des ambitions climatiques), l’évolution du parc de véhicules motorisés à l’horizon 2030, le déploiement des carburants alternatifs, et cetera.

    Elles serviront de base à la définition des indicateurs correspondants du tableau de bord de la mobilité, mais elles alimentent dès à présent les réflexions menées dans le cadre de la définition d’un scénario -55 % pour la Wallonie et de l’élaboration des mesures « transport » du PACE à venir.

    Parallèlement à cela, le projet TRADEMEX (TRAffic Data Exploitation, Management and EXchange), conjointement mené par la SOFICO et le centre PEREX, doit garantir la collecte précise des données de trafic ainsi que le comptage des véhicules sur le réseau routier structurant, ce qui est une condition nécessaire à la mise en œuvre d’un monitoring ad’hoc.