/

La valorisation des anciennes gares par le TEC

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 453 (2021-2022) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 11/02/2022
    • de ANTOINE André
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Début 2021, l’homologue de Monsieur le Ministre au Fédéral, le Ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet, déclarait que des gares seraient fermées. Ainsi, depuis le 1er décembre 2021, seule 1 gare sur 10 dispose encore d'un guichet dans l'ensemble du pays.

    Il en appelait à une nouvelle animation de ces anciennes gares en appelant les communes, le TEC et différentes associations à se mobiliser dans ce sens.

    Que sont devenues ses promesses ?

    Quels services avec l’aide de Monsieur le Ministre a-t-il pu installer ?

    Nous nous posons donc la question de la valorisation de ces gares à l'instar de celle de Nivelles. En effet, un nouveau bâtiment des voyageurs, qui est en cours de construction juste à côté de la gare actuelle, sera bientôt terminé. D'après les informations reçues par la Ville, il pourrait être opérationnel au mois de mars.

    Dans un premier temps, la Ville de Nivelles a songé à racheter le bâtiment. Néanmoins, cette idée a été abandonnée. Le collège a donc pris l'initiative de contacter le TEC afin de leur proposer de racheter le bâtiment. Cela serait pourtant l'occasion de créer une maison de la mobilité : covoiturage, location de vélos, communication des transports en commun : TEC-SNCB …

    Monsieur le Ministre prévoit-il une stratégie concernant la valorisation de ces anciennes gares par le groupe TEC ? Si oui, quelles sont ces gares concernées ? Quel serait le budget concerné pour ces valorisations ?

    Plus particulièrement concernant la gare de Nivelles, que pense-t-il de la proposition des autorités communales ?

    Va-t-il y répondre favorablement étant donné la volonté du TEC de redéployer certaines de ses lignes dont beaucoup passent par la gare de Nivelles ?
  • Réponse du 17/03/2022
    • de HENRY Philippe
    La Stratégie régionale de Mobilité identifie comme orientation stratégique l’optimisation de la continuité de la chaîne de déplacement. Dans cette perspective, l’intermodalité entre les offres de transport est clé tant en matière d’accès aux arrêts desservis par le train que de coordination de l’offre TEC ralliant ces gares. La question de l’honorable membre porte concrètement sur les aspects physiques de ces lieux d’intermodalité que sont les arrêts/gares du réseau ferroviaire.

    Si la gestion en tant que telle des lieux et des services offerts sur le domaine SNCB/Infrabel relève entièrement du fédéral, la Région n’est pas démunie de rôle à jouer au profit d’un système de transport davantage intégré.

    J’en souligne deux :

    Premièrement, la mise en œuvre de la stratégie de mobipôles sur et autour des réseaux structurants de transport public, dont toutes les gares font partie. Dans ce contexte le Plan de Relance de la Wallonie consacre des moyens importants au financement des projets communaux en matière de mobilité active et d’intermodalité. En collaboration avec les opérateurs concernés, les communes pourront ainsi développer et mettre en œuvre progressivement la stratégie de mobipôles en Wallonie, tant en termes de développement de cheminements qualitatifs et sécurisés que de services offerts dans, et autour des gares. À ce titre, l’acquisition de bâtiment permettant d’héberger des services de mobilité est éligible au droit de tirage PIMACI.

    En second, la mission déléguée à l’Opérateur de Transport de Wallonie en matière d’infrastructures de transport public. Le TEC mène, en concertation avec la SNCB, une politique d’aménagement progressif de quais, voire de gares de bus, en adhérence immédiate avec le train. Un exemple majeur est la prochaine mise en service de la gare multimodale à Namur.

    En matière d’accueil des voyageurs, le Contrat de service public du TEC n’intègre cependant pas, à l’inverse de celui de la SNCB, le développement de lieux de services ou d’informations multimodaux, même s’il gère évidemment des lieux dont il a la charge pour l’accueil des clients et la vente de titres de transport.

    Je ne suis pas d’avis que l’Opérateur régional doive reprendre à son compte des bâtiments dont l’Opérateur fédéral ne voit plus d’utilité, sauf éventuellement par opportunité là où des projets d’extension de gare des bus bénéficieraient de l’espace en question à proximité immédiate des voies de chemin de fer.

    Pour ce qui est de Nivelles, la Direction territoriale du Brabant wallon a en effet été interpellée par le Collège de la ville de Nivelles pour envisager le rachat du vieux bâtiment de la gare SNCB. Cette suggestion a cependant été déclinée, car l’OTW dispose d’ores et déjà d’un Espace TEC à Nivelles, plus précisément au dépôt d’autobus de Baulers, accessible aisément en transport en commun. Il n’entre par ailleurs pas dans les compétences de l’OTW de développer des maisons de la mobilité, alors que celui-ci se concentre sur son core-business.

    Je crois davantage au soutien par la Wallonie des dynamiques locales en matière de réappropriation des lieux pour leur redonner de la vie, de la convivialité et des services de mobilité locale flexibles, dans la logique des mobipôles évoqués plus haut.