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Les actions du Service public de Wallonie (SPW) pour préparer les barrages réservoirs aux pluies du week-end du 6 janvier 2022

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 468 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 15/02/2022
    • de KELLETER Anne
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Depuis les inondations de juillet passé, beaucoup de citoyens regardent la Vesdre et ses affluents avec des yeux différents. La peur de fortes pluies susceptibles de faire déborder un cours d'eau, même de façon limitée, est ancrée fortement dans la mémoire des personnes qui vivent dans la région, en particulier de ceux qui ont été sinistrés.

    Il convient donc de les rassurer quant aux actions préparatoires que le SPW, en particulier le SPW MI avec la direction de la gestion des ouvrages hydrauliques qui est sous la tutelle de Monsieur le Ministre, a prises pour préparer les cours d'eau et en conséquence les barrages à absorber les quantités de pluie annoncées pour le week-end du 6 janvier.

    Sachant que l'on est en hiver et que les sols sont saturés, quelles mesures ont donc été prises pour prévenir autant que possible des débordements et pour permettre aux barrages-réservoirs de jouer leur rôle d'écrêtage tout au long de l'épisode pluvieux ?

    Monsieur le Ministre a-t-il été informé de la situation, heureusement non critique, aux barrages en amont de cet épisode ?

    Quelles instructions a-t-il données aux fonctionnaires qui sont sous sa tutelle afin de leur permettre d'anticiper, tout en ne mettant pas en péril la réserve d'eau potable qui, rappelons-le, doit tenir 2 ans en cas de sécheresse prolongée ?
  • Réponse du 11/05/2022
    • de HENRY Philippe
    Suite aux événements catastrophiques de l’été passé, des mesures d’attention particulières ont été prises, dans la foulée de ce qui a pu être explicité en Commission d’enquête parlementaire. Ainsi, les différentes mesures prises par le SPW MI pour permettre aux barrages-réservoirs de jouer leur rôle d’écrêtage lors des épisodes pluvieux sont les suivantes.

    Premièrement, dans l’attente de la fixation d’une nouvelle courbe de manutention, en discussion entre le SPWMI et la SWDE, une nouvelle réserve d’empotement a été définie de manière provisoire fin décembre par le Département des Voies hydrauliques de Liège et des Barrages-réservoirs. Cette courbe abaisse le niveau maximum de la réserve d’eau potable (cote N) de 358,50 m à la valeur 355 ou 355,50 sur la période qui va de mi-janvier à la fin mars. Cet abaissement contribue à l’augmentation significative de la réserve d’empotement, en particulier en période hivernale.

    Ensuite, la Direction des Barrages-réservoirs a renforcé, depuis janvier 2022, son rôle de garde, reposant initialement sur quatre ingénieurs de garde une semaine sur quatre, en dédoublant les postes de décision. On est donc passé à un poste de décision pour les barrages-réservoirs de l’Ouest (quatre ingénieurs ou assimilés) et un poste de décision pour les barrages-réservoirs de l’Est (quatre ingénieurs).

    Par ailleurs, la Direction des Barrages-réservoirs est étroitement associée aux réunions de la cellule d’expertise CELEX, mise en place depuis les tragiques évènements, ce qui lui permet de rester en contact étroit avec les différentes parties prenantes.

    Enfin, les compléments de restitution (délestage) sont systématiquement soumis à l’avis de la Direction de la Gestion hydrologique tant par rapport à l’augmentation de débit que pour les schémas de restitution progressive.

    En ce qui concerne la transmission des informations vers mon cabinet, j’ai sollicité le SPW MI afin qu’il mette en place un système d’informations en cas de situation alarmante sur les infrastructures wallonnes (par exemple lors des pré-alertes de crue, des alertes de crue, ou autre évènement préoccupant). Ce système a déjà été testé avec succès lors du week-end des 5 et 6 février dernier.