Le gaspillage de 150 000 doses de vaccin Moderna

• Session : 2021-2022
• Année : 2022
• N° : 294 (2021-2022) 1

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• Question écrite du 16/02/2022

  • de LEKANE Laure
  • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
  150 000 doses de Moderna ont été décongelées pour anticiper le nombre potentiel de doses de rappel. Malheureusement, l'afflux n'a pas été aussi important qu'espéré. Plusieurs raisons à cela, mais Omicron n'y est pas inconnu.
  
  Nombreux sont les citoyens qui ont été infectés et contacts à haut risque, donc non éligibles à la vaccination. Le relâchement des mesures de quarantaines a très probablement amplifié le phénomène. Résultat, ces doses risquent de partir très prochainement à la poubelle.
  
  Comment Madame la Ministre explique-t-elle cette situation ?

• Réponse du 24/02/2022

  • de MORREALE Christie
  Comme l’honorable membre l’indique, l’afflux n’a pas été aussi important qu’escompté dès lors que de nombreux citoyens ont renoncé à leur vaccination en 3e dose à la suite de leur contamination à l’Omicron ou parce que devenus entretemps contacts à haut risque. La vaccination des plus jeunes n’a pas donné non plus de résultats aussi conséquents qu’espérés. S’y ajoutent ensuite la lassitude de certains de nos concitoyens et le discours, hélas, largement relayé par certains selon lequel l’Omicron n’entraînerait pas de forme grave de la maladie.
  
  Il convient par ailleurs de relever que la Belgique a reçu un stock important de vaccins Moderna, que celui-ci arrivait à péremption, et que des citoyens n’ont pas voulu y adhérer parce que moins connu que celui de Pfizer, alors que le schéma de vaccination idéal se compose de la primovaccination avec Pfizer, suivi d’une demi-dose de rappel de Moderna. Des communications ont eu lieu à cet égard, mais manifestement, n’ont pas été totalement entendues.
  
  Enfin, je soulignerai que, dans un contexte où le nombre de doses de Moderna était très élevé dans les stocks du pays, les 5 800 flacons qui n’ont pu être administrés représentent à peine 1 % de la totalité des vaccins administrés sur notre territoire et que le choix de la qualité du produit et de la sécurité sanitaire a toujours prévalu en veillant à n’administrer que des doses conformes aux prescriptions du producteur.
  
  Il faut savoir, enfin, que toutes les entités fédérées ont fait face à ce type d’évènement.