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La réforme des labels pour les gîtes

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 227 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 25/02/2022
    • de BERNARD Alice
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Dans un article récent paru dans Le Vif, Madame la Ministre évoquait le nombre de labels trop élevé pour évaluer les gîtes wallons. Le secteur n'est également pas satisfait de la procédure actuelle de labellisation et estime que les procédures d'octroi des labels « épis » sont dépassées et pas suffisamment transparentes. Elle indique également avoir prévu une réforme de la procédure de classement des gîtes, en concertation avec le secteur.

    A-t-elle déjà prévu les grandes lignes de cette réforme ?
    Si oui, quelles sont-elles ?

    A-t-elle déjà eu des discussions avec le secteur des gîtes et quelles en sont les premières conclusions ?
  • Réponse du 21/03/2022
    • de DE BUE Valérie
    Il convient de rappeler la différence entre :
    - la procédure de classement des Attractions touristiques et des hébergements touristiques prévue par le Code wallon du Tourisme qui est directement liée à l’autorisation des opérateurs touristiques ;
    - et la labellisation octroyée par le Commissariat général au Tourisme (Bienvenue vélo) ainsi que par d’autres comme organes comme Inter-Environnement Wallonie (Clé verte) qui atteste d’une offre de service ou d’infrastructure spécifique et clairement définie.

    Il est important de se rappeler pourquoi la Région a voulu mettre en place le classement des hébergements touristiques. L’objectif était d’informer clairement les touristes sur le niveau des services et des infrastructures pour répondre au mieux à ses attentes.

    Force est de constater aujourd’hui que les classements ne semblent plus rencontrer cet objectif.

    Ainsi, si un touriste pourra estimer – en faisant le parallèle avec le classement en étoiles des hôtels qui est bien connu – qu’il y a une différenciation entre un gîte 1 ou 5 épis, il n’a pas pour autant l’information sur ce que cela représente.

    Je constate également tout comme l’honorable membre que ces classements ne sont pas ou peu connus des touristes. On parle ici des Epis, mais il y a aussi les Clés (meublés de vacances), les Feuilles de chêne (VdV) et les étoiles des campings qui diffèrent de celles des hôtels.

    Ces remarques peuvent aussi s’appliquer au classement en soleils des attractions.

    La logique de la classification des hébergements est restrictive : un hébergement qui cocherait toutes les cases pour être 5 épis, mais qui ne rencontre pas un critère pour être 2 épis, comme la largeur du lit ou la place des toilettes par exemple, sera classé 1 épi.

    La grille d’évaluation modifiée en 2017 ne tient pas compte de plusieurs aspects ou de la qualité des services et n’est plus à jour par rapport aux attentes des clients qui évoluent constamment.

    Du côté des propriétaires, ceux des gîtes autorisés perçoivent de plus en plus ce classement comme une sanction. On parle ici des hébergements reconnus qui contestent leur classement, mais aussi des propriétaires qui refusent de se faire reconnaître, car ils seraient classés 3 ou 4 épis alors qu’ils estiment être 5 épis et craignent que ce classement ait un impact négatif sur la commercialisation de leur bien. C’est donc un frein à la reconnaissance.

    Dans ce contexte, le CGT est vu comme un sanctionnateur alors que sa mission est d’accompagner et de conseiller. Les grilles de classement des hébergements touristiques posent donc effectivement questions.

    Les travaux de la Stratégie 2030 et de la Stratégie digitale l’ont encore rappelé : le partage d’expérience est un élément clé aujourd’hui dans l’information à destination des touristes et dans ses choix.

    Je confirme donc que le classement des hébergements et des attractions est un point d’attention important de la réforme du Code et que, par ailleurs, il ne semble plus être pertinent dans les missions d’un service public.

    Une proposition a été présentée au secteur et les échanges à ce propos entre celui-ci, le CGT et mon cabinet sont actuellement en cours. Vous me permettrez dès lors de ne pas en dire davantage pour l’instant. L’ensemble des grandes lignes de cette réforme lui seront présentées dans les prochains mois.

    En lien avec la Stratégie 2030, une réflexion sur le soutien et le développement de labels comme Bienvenue vélo et le label Clé verte qui permettent un vrai positionnement des opérateurs et qui répond à des attentes croissantes des touristes sera menée.