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La valorisation du raccordement ferroviaire de la zone d'activité Ardenne Logistics

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 504 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 01/03/2022
    • de EVRARD Yves
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Le raccordement ferroviaire de la zone d'activité Ardenne Logistics de Molinfaing a été réalisé en 2011 via un cofinancement FEDER mais n'a depuis jamais été valorisé notamment au regard des entreprises installées sur le zoning.

    Voici quelques jours, l'opérateur FostPlus et son partenaire industriel Morssinkhof viennent d'annoncer la future installation sur le site d'une usine de recyclage de bouteilles et de barquettes en PED. Le site devrait être opérationnel en 2023 et connaitre une seconde phase de développement dans le futur.

    Une seconde usine de transformation du bois doit également s'installer prochainement sur le site.

    Ces annonces représentent une réelle opportunité pour la région et une belle avancée en termes d'économie circulaire.

    Le volet marchandises de la stratégie régionale de mobilité entretient deux objectifs spécifiques : se doter d'une stratégie de soutien au report modal vers le ferroviaire et revitaliser le fret ferroviaire.

    Quel soutien Monsieur le Ministre compte-t-il apporter vis-à-vis de ce dossier ?

    A-t-il entrepris des démarches de collaboration et d'avis technique avec le Fédéral et Infrabel ?

    En effet, la stratégie régionale de mobilité indique le besoin d'entendre les besoins des industriels wallons.
  • Réponse du 19/05/2022
    • de HENRY Philippe
    Je tiens tout d’abord à exprimer ma satisfaction à constater ces investissements dans l’économie circulaire. C’est effectivement une belle opportunité pour la Région.

    L’honorable membre l’a relevé, la stratégie régionale de mobilité insiste sur le développement de la multimodalité et des modes alternatifs à la route. C’est une condition sine qua non pour rencontrer les objectifs de mobilité et climatiques.

    La volonté de la SRM marchandises et singulièrement à l’égard du transfert modal vise avant tout à promouvoir la bonne localisation des investissements afin de maximiser ses chances d’optimiser ses flux logistiques. Il s’agit, pour l’entreprise et les autorités publiques de concevoir, en amont, le projet qui offre les meilleures chances de pouvoir utiliser des modes alternatifs à la route pour les flux de marchandises et ce dans des conditions économiques réalistes. Il est en revanche hors de question de promouvoir le développement de solutions non viables ou qui nécessiteraient des apports massifs de fonds publics pour être opérées.

    À cette fin, des agents de l’administration peuvent fournir des conseils gratuits aux porteurs de projets. Les dossiers mentionnés n’ont pas fait l’objet d’une demande de conseil auprès de mon administration à l’heure actuelle. Je ne peux donc, malheureusement pas me prononcer sur leur cas précis.

    Le gestionnaire de réseau et les opérateurs ferroviaires n’étant pas sous l’autorité régionale, c’est avant tout vers eux qu’il convient de tourner les interrogations quant à la faisabilité technique d’un projet d’import ou d’export de marchandises par train. Les services de la Région peuvent analyser avec les demandeurs toutes les possibilités afin de mettre en œuvre ce développement.

    Par ailleurs mon administration est régulièrement en contact avec les services d’Infrabel et de divers opérateurs et peut, le cas échéant, apporter son soutien à la démarche.

    Enfin je voulais revenir sur le site d’Ardennes logistique. Bien qu’ayant été développé avec des fonds Feder et à grand renfort de volontarisme politique, celui-ci n’a jamais su s’inscrire dans une offre ferroviaire crédible et soutenable. C’est donc la confirmation, s’il en fallait, que la mise en place d’infrastructures n’est pas une condition suffisante pour générer des flux. Pour attirer un opérateur ferroviaire, il est nécessaire qu’une entreprise ou un groupe d’entreprises puissent générer des flux minimaux de l’ordre du millier de tonnes par semaine vers/depuis une destination. La chaîne logistique de l’entreprise doit être par ailleurs adaptée à ce type de flux. Les autorités publiques, comme les entreprises, doivent être bien conscientes de ces contraintes, surtout à l’heure actuelle où personne ne peut se permettre des investissements qui n’aient pas été pleinement analysés.