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Les traverses de chemin de fer écologiques fabriquées à Baudour

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 505 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 01/03/2022
    • de GALANT Jacqueline
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Avec Monsieur le Ministre-Président et son homologue du Gouvernement fédéral en charge de la mobilité, Monsieur le Ministre a visité l'entreprise De Bonte, située dans le zoning de Ghlin-Baudour.

    Cette entreprise vient de donner le coup d'envoi de la production industrielle de traverses en béton de soufre. Ce nouveau produit émet 40 % de CO2 en moins que les traverses classiques à base de béton-ciment.

    La société Infrabel, responsable du trafic ferroviaire, a commandé 200 000 exemplaires et devient le premier gestionnaire d'infrastructures ferroviaires d'Europe à rendre ses traverses plus écologiques. Outre le bénéfice pour l'environnement, la production bénéficie aussi à l'emploi : 30 collaborateurs devraient être engagés à court terme et une centaine dans les années à venir.

    Pourquoi Monsieur le Ministre s'est-il rendu sur le site de cette entreprise ?
    Qu'y a-t-il appris ?

    Envisage-t-il de recourir à ce type de béton pour d'autres infrastructures wallonnes dont il a la charge ?

    A-t-il entrepris d'utiliser des matériaux plus respectueux pour l'environnement dans les chantiers menés par la Wallonie ?
  • Réponse du 19/05/2022
    • de HENRY Philippe
    Effectivement, j’ai eu la chance de visiter le site de l’entreprise De Bonte qui produit des traverses en béton de souffre pour le gestionnaire d’infrastructure. J’ai trouvé important d’apporter par ma présence, le soutien à cette démarche qui lie développement économique de la région et respect de l’environnement.

    La fabrication des bétons a un impact au niveau climatique notamment à cause des températures élevées nécessaires à la création du ciment et par ailleurs par le dégagement de CO2 lors de la réaction chimique. Ces traverses sont de plus recyclables et permettent de valoriser le souffre que l’on retrouve comme déchet dans certaines industries notamment pétrolières.

    Différentes pistes de réflexion sont en cours, au SPW-MI, afin d’utiliser des bétons à impacts environnementaux réduits. L’utilisation du soufre pourrait constituer une alternative intéressante pour certaines applications. Il faut néanmoins noter deux contraintes. D’une part la faible température de cuisson, qui est un véritable atout, est à double tranchant puisqu’une température de 140° fera « fondre » le matériau. Par ailleurs, l’armaturage de ce type de béton est actuellement mal maitrisé, il ne peut pas être utilisé pour des éléments structurels. C’est donc principalement pour les canalisations, les regards de visite ou encore les boîtes de branchement que ce matériau pourrait être intéressant.

    Dans le cadre du Plan de relance, trois projets sont prévus pour renforcer cette logique de développement et d’entretien des infrastructures dans le respect de l’environnement : l’utilisation de l’échelle de performance CO2 (plusieurs marchés pilotes en cours), le renforcement des clauses environnementales dans le cadre du Qualiroutes ou encore la mise en place de marché pilote innovants en économie circulaire.

    Des expériences innovantes sont par ailleurs en cours, je citerai à titre d’exemple l’utilisation récente de boue de dragage en lieu et place de sable dans des bétons infrastructures cyclables à Châtelet.