Le développement des produits locaux et la nouvelle start-up "Bled"
- Session : 2021-2022
- Année : 2022
- N° : 397 (2021-2022) 1
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Question écrite du 03/03/2022
- de ANTOINE André
- à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
Aux allures de « tiny house » de maximum 20 m2 afin d'éviter la demande de permis, le Bled s'installe sur un terrain loué à un privé. Les habitants vivant dans un rayon de l'ordre de 500 mètres autour de ce Bled, accessible 24/7, et sécurisé grâce à une porte connectée, peuvent alors librement venir chercher leur commande effectuée via leur smartphone. Sur place, il ne reste qu'à remplir son panier. Pain, viande, fromage, légumes, et cetera, tout est bio, local, éthique et durable, conformément à l'acronyme Bled. « Nous ne sommes pas à tout prix à la recherche de l'étiquette bio, mais nous voulons travailler avec des maraîchers engagés, à l'impact positif », précise Gaylord Roukine, fondateur de la start-up.
En avril prochain, un premier Bled ouvrira à Seilles (Andenne), dans le quartier du Nouveau Monde, où des dizaines d'habitants et de producteurs locaux environnants ont marqué leur intérêt.
En tant que responsable de l'agriculture, de l'économie et des technologies, quel soutien Monsieur le Ministre va-t-il réserver à ce genre de start-up ? Va-t-il leur mettre des terrains à disposition dans les zones d'activités économiques ?
Confirme-t-il que la start-up est bien exemptée de toute demande de permis dès lors qu'il s'agirait de micromaisons similaires aux « tiny house » ?
Va-t-il développer une nouvelle campagne générale de soutien aux produits locaux en Wallonie ?
Réponse du 31/03/2022
- de BORSUS Willy
La Région wallonne subsidie des projets de halls-relais agricoles, soit la création d’infrastructures immobilières partagées, par et pour des agriculteurs et producteurs dans les domaines de la viande, du maraichage, des produits laitiers, céréaliers.
Ces halls-relais peuvent accueillir de nombreuses activités utiles à ces agriculteurs et producteurs afin de promouvoir le circuit court, les productions locales, bio ou non, et le maintien d’une agriculture familiale à proximité des citoyens et consommateurs. Dans ces halls-relais, on peut donc, suivant les projets, stocker des produits, les transformer, les collecter et/ou les commercialiser.
Concernant l’activité de distribution de nos productions locales, plusieurs halls-relais sont déjà accessibles et fonctionnels ; soit c’est l’activité principale, voire unique, soit l’activité de commercialisation découle des transformations de produits réalisées sur place. On en retrouve sur tout le territoire wallon.
Tant les producteurs que les citoyens sont effectivement en attente de cette nouvelle manière d’envisager l’alimentation dans des termes de proximité, de durabilité, de circuits courts, etc. Les halls-relais agricoles ont également pour objectif, et c’est important, de veiller à la bonne rémunération des producteurs, agriculteurs, en leur permettant de garder la main sur la filière allant jusqu’au consommateur.
Une start-up qui répondrait aux critères de base repris dans l’AGW du 30 août 2018 (statut légal du promoteur de projet, participation de producteurs, objectifs du projet, plan financier, etc.) peut bien évidemment être soumissionnaire d’un tel projet. La date du prochain appel à projets n’est aujourd’hui pas encore fixée.
Par ailleurs, l’APAQW a mis en place un répertoire qui se veut le premier site de référence des producteurs locaux wallons, accessible à tous www.jecuisinelocal.be. Le citoyen peut y faire des recherches au départ de son code postal et découvrir ainsi les innombrables adresses qui nous entourent ainsi que toutes les informations utiles d’accès, horaire, etc. Outre la base de données qu’elle gère, l’APAQ-W renforcera ses campagnes de promotion centrées sur les produits locaux et sur les circuits courts. Des événements B2C mettront aussi les citoyens en contact avec les producteurs. L’objectif est évidemment de sensibiliser les consommateurs quant à l’opportunité de se tourner vers les produits locaux, quel que soit le réseau de distribution.
Pour ce qui concerne le volet aménagement du territoire, l’installation d’une Tiny-house n’est pas automatiquement exonérée de permis d’urbanisme. En l’absence d’informations plus détaillées notamment quant à l’implantation et au gabarit, il ne m’est pas possible de confirmer ou non l’exonération de permis pour les installations envisagées. Il convient de vérifier pour chaque projet, le respect des conditions reprises dans le tableau nomenclature de l’article R.IV.1-1 du CoDT qui liste les actes, travaux et installations exonérés du permis d’urbanisme, d’impact limité ou qui ne requièrent pas le concours obligatoire d’un architecte.