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Le développement des abattoirs de proximité

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 399 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 03/03/2022
    • de KELLETER Anne
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Comme partout en Wallonie, la Province de Liège souffre d'une pénurie d'abattoirs. La commune d'Aywaille souhaiterait relancer le petit abattoir bovin et ovin d'Awan qui avait fermé ses portes il y a 2 ans.

    Ce projet répond à une demande des éleveurs d'Ourthe-Amblève, mais aussi du Condroz et du nord de la Province de Luxembourg, qui n'ont d'autres choix que d'aller jusqu'à Aubel, Saint-Vith ou Ciney pour faire abattre leurs bêtes.

    Le but de ce projet est aussi de promouvoir le circuit court et de faciliter la vie des petits exploitants qui se diversifient de plus en plus pour survivre.

    Ce nouvel outil, qui serait ouvert quelques jours par semaine, aurait pour avantage d'être accessible à tous les éleveurs bovins et ovins, même aux petites structures et aux particuliers, qui ne possèdent que quelques bêtes

    D'autres communes ont été approchées pour s'impliquer dans le projet, avec un retour positif sur le principe.

    Monsieur le Ministre a-t-il eu l'occasion de rencontrer les porteurs de ce projet ? Si oui, qu'en est-il ressorti ?

    Quels autres projets de ce type sont en cours ?

    Dans la DPR, le Gouvernement entend stimuler la mise en place d'outils collectifs de transformation des productions agricoles, tels que les abattoirs de proximité. Comment la Wallonie peut-elle soutenir le développement d'abattoirs de proximité pour répondre à cet objectif ?

    Quels sont les leviers pour rendre les abattoirs plus viables sur un plan économique ? Beaucoup tournent à perte pour l'instant.
  • Réponse du 25/03/2022
    • de BORSUS Willy
    Ce 17 février 2022, mon administration a reçu une demande d’aide de la Commune d’Aywaille pour l’achat et la transformation de l’abattoir d’Awans. Cette demande d’aide fait suite à une rencontre qui a eu lieu entre mon cabinet et les porteurs du projet. La demande est actuellement à l’instruction.

    Pour ce qui concerne les 4 abattoirs publics encore en activité en Wallonie, à savoir Ath, Aubel, Gedinne et Virton, j'informe qu’ils ont déposé des demandes d’aide financière qui sont en cours d’examen.

    La base réglementaire actuelle permet l’octroi de subsides uniquement aux abattoirs publics, le financement des abattoirs privés relevant des attributions de la SOGEPA.

    Il est à noter que, pour qu’un abattoir soit reconnu public, il doit être la propriété d’une province, d’une commune, d’une association de communes ou d’une société mixte dans laquelle les pouvoirs publics sont majoritaires, et il doit conserver le même statut juridique après l’octroi des subventions. En outre, ces abattoirs ont des obligations de service public dans l’intérêt général : ils doivent accepter de réaliser des abattages d’urgence ou de nécessité, accepter de travailler avec des particuliers ou des apports faibles d’animaux, offrir des services flexibles et sur mesure. Les abattoirs publics peuvent cependant être exploités et gérés par des opérateurs privés, qui doivent permettre d’optimiser l’utilisation de l’outil.

    Comme le mentionne l'honorable membre, le développement d’abattoirs de proximité est un des objectifs de la DPR visant à maintenir au moins un abattoir public de proximité par province. J’ai chargé mon administration de réviser la base légale réglementant les aides aux abattoirs publics, dans le respect de la législation européenne régissant les aides d’État.

    Plusieurs points d’attention nécessitent une attention particulière : veiller à créer des outils correctement dimensionnés qui ne seront pas sous-utilisés, valoriser le plus possible tous les produits, dont le 5e quartier, et recourir à des techniques permettant de faire des économies, notamment en eau et en énergie.

    Des subsides complémentaires, tels que les appels à projets de halls-relais agricoles, ont permis également de mettre en place des outils collectifs de transformation, tels qu’un abattoir de volailles ou des ateliers de découpe.