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Les investissements ferroviaires dans le cadre du Plan de relance de la Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 517 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 07/03/2022
    • de FLORENT Jean-Philippe
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Vendredi 25 février, le Ministre fédéral de la Mobilité doit soumettre au Gouvernement la répartition des 250 millions d'euros d'investissements destinés au rail dans le Plan de relance. C'est une enveloppe répartie en 3 axes : accessibilité des gares au sens large, fret ferroviaire et travaux de l'axe 3 (Bruxelles-Luxembourg).

    28 millions d'euros sont consacrés à l'accessibilité des gares. La part du lion ira au fret ferroviaire, avec une enveloppe de 180 millions, dont 131 pour le réseau flamand (gros travaux d'extension du réseau dans les ports d'Anvers et de Gand). Côté wallon, des travaux pour le fret seront de moindre envergure : raccordements ferroviaires pour les entreprises raccordées à la voie ferrée, et dans certains cas de nouvelles installations.

    Troisième et dernier axe du plan d'investissement, le renforcement de la ligne Bruxelles-Luxembourg. Il s'agit en effet de la dernière grande liaison ferroviaire à travers la Belgique qui ne bénéficie pas encore d'un service de qualité, comme l'a appelé le Ministre Gilkinet. Ces investissements doivent accélérer la modernisation de cette ligne qui devrait être terminée en 2028 avec pour objectif de réduire le temps de parcours de 2h54 à 2h entre les deux terminus pour les trains rapides de passagers.

    Quelle part Monsieur le Ministre a-t-il prise dans la détermination des priorités dans le cadre de cette enveloppe du Plan de relance ? Une consultation avec le Fédéral a-t-elle eu lieu ?

    Ces nouveaux investissements dans le fret ferroviaire permettent-ils d'atteindre vos objectifs de la Stratégie régionale de Mobilité ? Sont-ils suffisants pour la partie wallonne ?

    Enfin, la rénovation de l'axe 3, avec à la clé une promesse réjouissante : diminuer de 50 minutes le temps de parcours pour les trains rapides entre Luxembourg et Bruxelles.

    La Région soutient-elle les efforts du Gouvernement fédéral pour enfin terminer la rénovation de cette liaison ?
  • Réponse du 19/05/2022
    • de HENRY Philippe
    Le Gouvernement fédéral a effectivement présenté la répartition des moyens débloqués pour le ferroviaire dans le cadre de son plan de transition 2030.

    L’honorable membre l’a noté, une part importante de cette enveloppe est consacrée au fret ferroviaire. Je m’en réjouis, car ce secteur avait sans nul doute été une des principales victimes des coupes budgétaires par le passé. Dans ce processus, j’ai fait part au Fédéral des éléments qui me semblaient prioritaires pour la Wallonie.

    Concrètement il s’agit de l’entretien des raccordements ferroviaires des industriels wallons ainsi que le développement de ce type d’infrastructures, de l’entretien des gares de formation, et de l’amélioration de l’infrastructure sur les principaux corridors de fret. Je pense donc que nos demandes ont été entendues même si l’effort doit se poursuivre dans le cadre des budgets classiques d’investissement.

    La vision Fast propose un objectif ambitieux qui consiste à plus ou moins doubler les volumes transportés par le ferroviaire. Cet objectif ne peut être rencontré que par la mise en place d’un ensemble de mesures. Cela concerne l’infrastructure bien sûr, où l’effort doit être poursuivi, mais aussi les services ou encore des adaptations législatives. Ces discussions ont lieu et l’ambition est partagée entre les différents niveaux de pouvoir comme cela a été réaffirmé lors de la rail roadmap 2030 par les acteurs du secteur.

    Enfin, concernant l’axe 3, la Wallonie a toujours soutenu la modernisation de cet axe, y.c. en y employant des moyens importants.

    Un différend existe entre le gestionnaire d’infrastructure et la Région wallonne, car la distorsion entre les moyens mis sur la table et les délais de réalisation était flagrante.

    Ce point est en cours de négociation et je souhaite acter, dans le nouvel accord, un lien direct entre la réalisation des travaux et le déblocage des fonds. Le souhait étant de ne plus devoir repousser la finalisation de ce chantier prioritaire pour la mobilité régionale.