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Le développement de nouveaux modes de transport de proximité

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 518 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 07/03/2022
    • de ANTOINE André
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Il y a un an, le TEC testait deux nouveaux outils de mobilité durable à Ottignies-Louvain-Neuve : la navette autonome et le TEC à la demande, un système qui permet de réserver son parcours dans la ville d'Ottignies Louvain-La-Neuve et dans ses parcs d'activités économiques voisins.

    Près d'un an après son lancement, l'heure est aux premières évaluations et l'on peut affirmer, au vu des chiffres, que le projet a été fortement impacté par la crise sanitaire. En effet, pour le TEC à la demande, 2 400 personnes ont testé ce service au cours des 7 mois de la phase test et 1 800 personnes pour la navette Autonom-e, ce qui est en dessous des estimations qui prévoyaient 2 400 voyageurs en scénario bas et 6 000 en scénario moyen.

    Le rapport d'évaluation fait mention de la décision de Monsieur le Ministre de prolonger d'un an la circulation du service TEC à la demande. Qu'en est-il pour la navette Autonom-e ?

    D'autres expériences de la même nature seront-elles mises en œuvre ? Si oui, sur quel territoire et selon quelles modalités financières ?

    Au vu de sa prolongation, quel est le nouvel objectif en termes de voyageurs pour le TEC à la demande ?

    Quels sont les nouveaux critères d'évaluation dès lors que le rapport mentionne que « les données accumulées étaient insuffisantes pour définir des recommandations concrètes pour l'avenir de TEC à la demande à Louvain-la-Neuve ou ailleurs » ?

    Afin de permettre de tels concepts innovants de mobilité partagée, Monsieur le Ministre ne pourrait-il pas lancer un appel à projets fondé sur un triple financement : usagers, collectivités locales et groupe TEC ?

    À ce propos, depuis des années, les proxibus connaissent un incontestable succès sans que de nouveaux services ne soient lancés. Pourquoi ne relance-t-il pas ces bus de proximité qui peuvent s'appuyer parfaitement sur des lignes rapides de type Conforto ou en liaison avec l'offre ferroviaire ?
  • Réponse du 14/04/2022
    • de HENRY Philippe
    Le projet-pilote de navette Autonom-e a permis à l’exploitant de tirer énormément d’enseignements, et cette expérience a été particulièrement enrichissante
    Ce projet est maintenant terminé, et une prolongation n’est pas à l’ordre du jour. En effet, une telle navette autonome n’est pas assez mature que pour envisager une exploitation pérenne dans un milieu ‘ouvert’ comme cela a été le cas à Louvain-la-Neuve : vitesse moyenne assez faible, aménagements spécifiques très conséquents, difficultés de la navette à circuler face aux modifications de son environnement (comme la pousse de la végétation).
    Cela confirme d’autres nombreuses expériences dans les villes européennes, voire au niveau mondial.

    Concernant « TEC à la Demande », le rapport ne précise certainement pas qu’il va être prolongé d’un an, mais bien que ce service a pu être prolongé d’un an, grâce à mon soutien.
    À l’origine, celui-ci devait se clôturer au 31 août 2021, mais les circonstances Covid ont fait que les données accumulées ont en effet été insuffisantes pour en tirer des recommandations. C’est pourquoi j’avais alors décidé de prolonger l’expérience jusqu’à l’été 2022.

    Concernant les proxibus, le déploiement de ceux-ci ne peut se faire que de manière cohérente et en coordination avec le réseau de transport structurant.
    À cet égard, l’Autorité Organisatrice du Transport a planifié différentes études de redéploiement du réseau TEC, selon une découpe et un phasage qui ont été partagés avec les communes lors des Organes de Consultation par Bassins de Mobilité (OCBM).

    Lors de ces études, outre le déploiement de lignes structurantes et le rabattement vers l’offre ferroviaire, la problématique de la desserte de proximité est également étudiée.

    En fonction du potentiel et/ou du contexte géographique, plusieurs solutions peuvent être envisagées : soit il sera proposé de déployer une ligne de proximité (au niveau de service adapté à la demande), soit il sera proposé de définir une zone de mobilité locale flexible, où différents services de mobilité d’intérêt local et accessible à tous sans discrimination seront mis en place. Ces services doivent permettre :
    - le rabattement vers les réseaux structurants ;
    - une offre de mobilité complémentaire aux réseaux de transport public régulier :
    o dans des zones non desservies ;
    o dans des plages horaires non desservies.
    Ces services de mobilité pourront être de différents types : minibus à la demande, taxi collectif, navette à la demande, système de vélos/trottinettes en libre-service (station fixe) ou en free-floating, électriques ou non, autres solutions innovantes, …

    La Région est en train d’élaborer un cadre réglementaire visant le développement significatif et adéquat de l’offre de services de transport public local à travers l’ensemble du territoire wallon, en priorité au sein des zones redéployées.