Le pont Festu sur la nationale 7 à Pipaix.

• Session : 2005-2006
• Année : 2006
• N° : 182 (2005-2006) 1

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• Question écrite du 17/07/2006

  • de CRUCKE Jean-Luc
  • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances, de l'Equipement et du Patrimoine
  
  Le pont Festu ne doit probablement pas signifier grand-chose pour Monsieur le Ministre. En tout cas, je doute fort que ce nom lui soit familier. Ce n'est en aucun cas un reproche puisque la portée de cette question est, une fois n'est pas coutume, strictement locale. Ce pont fait pourtant régulièrement parler de lui et devient - hélàs ! - tristement célèbre par le nombre d'accidents que l'on y répertorie et souvent par le nombre de victimes que l'on compte. Si cela ne dit, a priori, rien à Monsieur le Ministre, ses services, eux, le connaissent bien car ils doivent souvent y intervenir pour des dégâts occasionnés suite à ces accidents.
  
  Récemment encore, une jeune mère de 28 ans a failli y laisser la vie. Si le comportement des automobilistes est responsable de nombreux accidents (abus d'alcool, tentation de la vitesse, non adaptation du comportement aux conditions météorologiques, …), la configuration des lieux n'est pas sans conséquence sur la dangerosité de ceux-ci. C'est clairement d'application pour ce point critique qu'est le pont Festu. Il s'agit d'un pont en S permettant de traverser une double voie ferrée. En quelque sorte, on traverse le pont à la perpendiculaire, la chaussée se poursuivant de part et d'autre, en parallèle à la voie ferrée.
  
  Je rappelle que beaucoup d'accidents sont à imputer à l'inconscience de certains automobilistes mais, même pour un automobiliste qui ne connaît pas le pont et au comportement responsable, il peut se révéler très surprenant, dans le mauvais sens du terme. Les accidents sont vite arrivés. Ils sont tellement fréquents qu'il a déjà été envisagé de redresser le pont. Ce n'est pas une idée récente. Elle est « dans le pipe » depuis le début des années 1980. Certains riverains ont même été expropriés à cet effet. Ils ont ainsi perdu l'habitation qui était la leur et dans laquelle ils ont parfois beaucoup investi. Ces maisons ont été abattues. Et aujourd'hui ? Le site est en état, c'est-à-dire que le pont n'a pas été redressé, mais que les maisons ne sont plus là.
  
  L'objet de ma question n'est pas de réactiver un dossier oublié, mais bien de connaître les raisons qui ont conduit à son abandon.
  
  Qu'est-ce qui a justifié que l'on renonce au projet de redressement du point ?
  
  Ce projet de redressement existe-t-il toujours dans les cartons du MET ?
  
  Ce projet a-t-il été abandonné définitivement ?
  

• Réponse du 30/11/2006

  • de DAERDEN Michel
  
  En réponse à sa question, j'informe l'honorable Membre que le dossier du pont Festu n'est nullement abandonné par mes services.
  
  Après examen en profondeur de la structure de cet ouvrage d'art par le Bureau des ponts, la conclusion en est que sa réparation est certes envisageable, mais se révèlerait trop onéreuse en regard d'une destruction-reconstruction.
  
  C'est donc cette dernière option qui a été retenue par mes services et pour laquelle une convention vient d'être conclue avec la SNCB en matière de réparation du coût des travaux.
  
  La mise en adjudication de ce dossier est prévue pour le second semestre 2006 en sorte que son engagement budgétaire puisse avoir lieu sur les crédits 2007. La reconstruction du pont pourrait alors débuter aux environs du second semestre 2007.