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Les propositions constructives pour faire avancer la formation en alternance

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 316 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 07/03/2022
    • de GREOLI Alda
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Nous en sommes tous convaincus : la formation en alternance (FA) devrait contribuer à résoudre le chômage des jeunes et la pénurie de main-d'œuvre qualifiée qui entrave le développement de notre économie… Cet enjeu est tellement évident qu'il occupe une place de choix dans la DPR, dans le fameux rapport « Get up Wallonia ! », ainsi que dans le Plan de relance… Ce sera sans doute le cas dans le Plan de relance « bis » que l'on nous annonce – j'espère que Madame la Ministre pourra nous le confirmer !

    Pour repartir sur de nouvelles bases, la DPR annonçait la tenue d'États généraux de l'alternance, pour identifier les freins à cette politique et les leviers à actionner pour la stimuler. À ce stade avancé de la législature, nous n'avons toujours pas d'informations claires et précises à ce sujet !

    Il n'empêche que des acteurs de la société civile manifestent leur impatience et avancent des idées qui se veulent constructives.

    C'est le cas de la CSC qui formule une série de propositions. Je me contenterai d'en pointer l'une ou l'autre :
    - le syndicat propose que soit établi dans chaque bassin Emploi-Formation un cadastre dans lequel les entreprises référencieraient de manière actualisée leurs offres de stage et de formation ;
    - les jeunes en FA devraient avoir la garantie de pouvoir continuer à bénéficier des allocations familiales, même après 18 ans et quelle que soit leur rétribution ;
    - l'octroi de primes incitatives ne devrait pas être réservé aux formations liées au secteur de la construction. La CSC y voit une discrimination et appelle de ses vœux un vrai statut attractif pour tous les jeunes disposés à apprendre leur métier en alternance…

    Comment réagit-elle à ces propositions ?

    Certaines sont-elles à l'étude voire en cours de réalisation ?

    Y a-t-il des nouvelles au sujet des fameux États généraux de l'alternance ?
  • Réponse du 14/04/2022
    • de MORREALE Christie
    La formation en alternance constitue une des modalités d’apprentissage qui amène un taux d’insertion en entreprise très élevé, tant pour les jeunes que pour les demandeurs d’emploi.

    La CSC a déjà pu exprimer ses propositions au Conseil d’Administration de l’OFFA.

    Concernant la proposition de cadastre des offres de stage, la plateforme de matching devrait permettre, dès cette année, de rendre plus visibles les offres de stage en alternance des entreprises wallonnes. Cela permettra de faciliter la recherche de stages pour les jeunes en alternance, mais aussi la recherche de stagiaires pour les entreprises.

    Concernant le maintien des allocations familiales pour les jeunes en formation en alternance, des dispositions ont été prises par le Ministre en charge de l’IFAPME et la Ministre en charge des Allocations familiales pour augmenter le plafond des revenus mensuels bruts perçus dans le cadre d’un stage obligatoire ou nécessaire à l’obtention d’un diplôme, en maintenant le droit aux allocations familiales.

    Enfin, le secteur de la Construction n’est effectivement pas le seul à connaitre des pénuries de main-d’œuvre et des mesures existent pour renforcer l’attractivité des formations dans d’autres métiers en pénurie. Depuis le 1er janvier 2022, la prime mensuelle de 350 euros du dispositif FALT (formation alternée des demandeurs d’emploi) est passée à 450 euros dans tous les métiers en pénurie, et pas seulement dans les métiers de la construction.

    Tant la prime pilote de 2 000 euros que l’augmentation de l’indemnité pour la formation alternée des demandeurs d’emploi dans une formation menant à un métier en pénurie constituent des incitants qui ne portent pas sur la modalité de formation, mais sur la nécessité d’attirer des jeunes et des chercheurs d’emploi dans ces métiers. L’incitant n’est donc pas lié au statut de l’apprenant. La prime de 2 000 euros est également octroyée aux demandeurs d’emploi qui se forment en centre de formation dans un métier en pénurie du secteur de la construction.

    Enfin, pour ce qui concerne les travaux sur la réforme de l’alternance, les contacts se sont intensifiés ces dernières semaines entre les 4 entités fédérées concernées, à savoir la FWB, la Wallonie, la Région de Bruxelles-Capitale et la Commission communautaire française pour finaliser la méthodologie de travail. L’amélioration et le renforcement de l’alternance constituent en effet un dossier essentiel tant pour nos jeunes que pour nos entreprises.