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La qualité de vie des personnes malvoyantes en maison de repos

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 326 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 07/03/2022
    • de GREOLI Alda
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Suite à mon intervention dans l'émission « QR le débat » de la RTBF ce mercredi 16 février, au sujet des maisons de repos, j'ai pu être contacté par plusieurs citoyens. On me contacte concernant la situation de résidents malvoyants en maisons de repos. Il semble que, dans certaines maisons de repos, rien ne soit prévu pour aider au quotidien ces résidents, et ce, parfois malgré plusieurs demandes à la Direction.

    Il me revient aussi que la Ligue braille envoie parfois un assistant social afin de compléter un dossier administratif pour ces résidents, avec l'accord de la direction.

    Quelles initiatives Madame la Ministre entend-elle prendre pour assurer une bonne qualité de vie aux personnes aveugles et malvoyantes au sein des maisons de repos ? A-t-elle entrepris des initiatives pour former et sensibiliser le personnel de maisons de repos à cette problématique ?

    Est-ce vraiment à la famille des résidents de prendre de telles initiatives ? Quelles sont les initiatives développées au sein des maisons de repos pour aider les personnes âgées dans des procédures administratives ?

    Quelle est la position du Gouvernement wallon sur la possibilité d'obliger les maisons de repos à collaborer avec des associations, telle que la Ligue braille ?
  • Réponse du 01/06/2022
    • de MORREALE Christie
    Il est un fait que malheureusement la fréquence des troubles visuels augmente avec l’âge.

    Outre l’intervention du médecin traitant et l’orientation vers un prestataire spécialisé, les gestionnaires doivent mettre tout en place pour pallier cette déficience le plus longtemps possible afin de garantir aux résidents d’une part, la sécurité dans leur environnement, mais également leur bien-être.

    Dans cet objectif, le « Snoezelen » est une réponse adéquate. Ainsi, de nombreuses maisons de repos disposent de Snoezelen, soit de locaux adaptés aux personnes souffrant de troubles sensoriels où le personnel peut stimuler les résidents par ses différents sens (le toucher, l’ouïe, le goût, la vue et l’odorat).

    Ceci procure un certain bien-être aux personnes âgées et permet d’établir une meilleure communication avec l’ergothérapeute et le personnel en général par un langage corporel qui est généralement très agréablement ressenti par la personne.

    En effet, le décret du 30 avril 2009 relatif à l’hébergement et à l’accueil des personnes âgées prévoit en son article 8 que pour pouvoir disposer d’un accord de principe, un gestionnaire doit répondre à un certain nombre de critères parmi lesquels : « les moyens mis en œuvre afin de permettre une accessibilité optimale aux personnes en situation de handicap et de satisfaire aux besoins des personnes âgées souffrant de troubles sensoriels ».

    Au-delà de cette réponse, il appartient aux Directeurs de maisons de repos de sensibiliser et de former leur personnel afin qu’une analyse individuelle des risques des nouveaux résidents soit réalisée pour repérer des troubles tels que les problèmes d’audition et de vue de manière à éviter un isolement social néfaste aux personnes âgées, et ce dans le but d’améliorer la qualité de la prise en charge, mais aussi leur santé.

    Si le résident bénéficiait auparavant de l’appui d’un service d’accompagnement pour personnes aveugles ou malvoyantes en raison d’une cécité ou d’une malvoyance survenue avant l’âge de 65 ans, ce service peut assurer la transition vers le nouveau milieu de vie de la personne. Il peut ainsi sensibiliser les professionnels qui entourent le résident et leur prodiguer des conseils et des outils pour améliorer la qualité de vie de la personne aveugle ou malvoyante au sein de la maison de repos.

    Si la cécité ou la malvoyance survient à la suite d’une pathologie liée à l’âge, les associations représentatives des personnes aveugles ou malvoyantes constituent également une ressource pour sensibiliser les professionnels de la maison de repos et les outiller dans l’accompagnement des personnes aveugles ou malvoyantes.

    Dans tous les cas, il est essentiel que le personnel de soins soit et reste attentif à l’évolution de la vision de chaque résident et veille à organiser, avec la famille, un dépistage annuel à tout le moins.