/

L'implantation d'un refuge dédié aux victimes d'homophobie à Mons

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 331 (2021-2022) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 07/03/2022
    • de GALANT Jacqueline
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    En 2019, mon collègue Hervé Cornillie relayait dans ce Parlement une motion communale du groupe Mons en Mieux adoptée à l'unanimité.

    Le but ? Implanter un refuge pour les personnes LGBT+. Cela s'adresse surtout aux jeunes victimes de LGBT-phobies de 18 à 25 ans qui sont rejetés par leur famille.

    Selon les Nations Unies, de très nombreux jeunes sans-abri à travers le monde sont des personnes LGBT+. Unia constate également une augmentation des plaintes pour homophobie.

    Cela s'inspire du Refuge, une association en France. Des initiatives identiques existent déjà à Bruxelles et à Liège. Verviers et Molenbeek ont tout récemment pris part à ce projet, notamment via l'appui du Gouvernement fédéral.

    Quel est l'état des travaux de fond de Madame la Ministre sur l'évaluation du dispositif légal relatif à l'aide aux personnes LGBT+, des missions des maisons arc-en-ciel et des moyens financiers accordés au secteur ?
  • Réponse du 21/04/2022
    • de MORREALE Christie
    La lutte contre les discriminations à l’égard des personnes LGBTQI+ est l’une des priorités du Gouvernement depuis le début de la législature. Rappelons qu’en juillet 2021, la Wallonie s’est déclarée « Zone de liberté pour les personnes LGBTQIA+ », démontrant ainsi la détermination de l’ensemble des Ministres à lutter contre les LGBTQIA-phobies. De plus, les Maisons Arc-en-Ciel, agréées par la Wallonie, ont été largement renforcées financièrement pour un montant de plus 450 000 euros, portant le budget global à 866 000 euros en 2022 pour 350 000 euros en 2019.

    Le Gouvernement s’attelle actuellement à finaliser le Plan wallon d’inclusion des personnes LGBTQIA+. Comme l’honorable membre le sait, les cabinets wallons ont rencontré une délégation d’associations LGBTQIA+ afin d’entendre leurs recommandations et propositions d’actions. À la suite de ces échanges, mes collègues ont été invités à élaborer des mesures qui pourraient être intégrées dans le futur plan.

    Sans vouloir dévoiler le contenu du Plan, nous pouvons lui indiquer que l’une des mesures concernera bien le soutien accordé aux refuges en Wallonie. Notons que plusieurs dispositifs associatifs, soutenus par les pouvoirs publics, existent déjà pour venir en aide aux jeunes en rupture familiale et/ou sociale.

    Premièrement, la Fondation Jarfi, située à Liège, dispose de plusieurs appartements pour accueillir ces jeunes en détresse. Depuis 2022, une subvention de 38 000 euros lui est accordée pour mener à bien ce projet.

    Deuxièmement, Arc-en-Ciel Wallonie a lancé EMWA, un réseau d’hébergements d’urgence pour jeunes LGBTQI+ éjecté·e·s de leur famille ou fuyant leur famille. En plus de l’hébergement, leurs équipes accompagnent les jeunes dans les premières démarches sociales, comme vers le CPAS, des structures d’aide aux jeunes, l’inscription pour un logement social définitif, et cetera. Des coalitions de partenaires locaux (Maisons Arc-en-Ciel, Sociétés de logement, CPAS …) ont été mises en place afin que cet hébergement se passe le mieux possible et qu’il débouche sur l’accès à un logement définitif. Ce service s’adresse aux jeunes de 18 à 26 ans. À l’heure actuelle, EMWA dispose d’appartements d’une ou deux chambres à Verviers et Charleroi. Il semblerait que les structures existantes en Wallonie répondent aux sollicitations qui leur sont adressées.

    Enfin, le travail relatif à la révision du décret du 11 avril 2014, qui prévoit l’agrément des MAC, est sur le point d’aboutir. Comme précédemment évoqué, le projet de décret modificatif prévoira de nouvelles missions et un nouveau financement des MAC et de la Fédération Arc-en-Ciel. Je ne manquerai pas de m’exprimer en détail à ce sujet lorsque le Gouvernement aura pris connaissance de mes propositions.