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Le Mémorial de Cointe

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 245 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 07/03/2022
    • de GREOLI Alda
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Il y a un an, le Mémorial de Cointe était victime d'actes de pillage, il n'y a pas d'autres mots, par des individus peu scrupuleux qui avaient dérobé, dans un premier temps, les 114 casques du monument grec, et dans un second temps, trois rambardes en cuivre.

    Lors de nos échanges de l'année dernière, Madame la Ministre m’avait indiqué n'avoir jamais été informée que par voie de presse de ces actes de vandalisme. Malgré ce manque de communication des autorités liégeoises, elle avait fait part de la disponibilité de l'AWaP pour aider les responsables de ce monument classé à assurer la sécurité des lieux. L'AWaP avait finalement été intégrée au groupe chargé de se pencher sur la sécurisation des lieux et sur les possibilités de restitution du monument grec.

    Concernant ce dernier point, la restitution devait se réaliser dans le cadre de la procédure réglementaire sous la supervision de l'AWaP.

    Les réunions des différents intervenants du dossier ont-elles pu se tenir ? Quelles sont les conclusions de celles-ci ?

    Certaines de ces conclusions engagent-elles la Wallonie ?

    La procédure de restitution est-elle clôturée ?

    Sur base de ce rapport, la remise en état du monument est-elle programmée ? Quel est le calendrier ? Quel sera le budget ? Quelle sera la part de la Wallonie dans ces travaux ?

    Suite à ces faits, a-t-elle veillé à sensibiliser les autorités locales, notamment liégeoises, et les responsables de sites classés sur l'importance d'informer les autorités régionales lorsque des méfaits sont commis ?
  • Réponse du 28/03/2022
    • de DE BUE Valérie
    À la suite des méfaits de l’an dernier, différentes réunions se sont tenues, dont la première réunion de patrimoine qui initie la procédure de restauration. L’AWaP me signale être en attente du dossier permettant la tenue de la réunion suivante, laquelle pourra mener au dépôt de permis et donc à la remise en état du bien.

    En ce qui concerne le renouvellement des lampadaires et des balustrades volés, le comité d’accompagnement est arrivé à un accord de principe pour une restitution dans un matériau moins noble (p. ex., résine avec une patine), ainsi qu’à la dépose des éléments en bronze subsistants. Pour la sécurisation du site, un accord de principe a également été obtenu pour la pose de grilles plus hautes (3 mètres) dans le respect du modèle sobre actuel, avec une peinture sombre pour améliorer leur discrétion, un doublage par plantations là où c’est possible, ainsi qu’une coordination avec les services de police de la Ville de Liège pour renforcer la surveillance.

    Au sujet de la restauration du monument commémoratif grec, élément mémoriel important, deux options sont envisagées : soit la reconstitution à l’identique en bronze à installer à l’intérieur du mémorial, soit en résine patinée bronze à l’extérieur. Si le monument est déplacé à l’intérieur, l’ersatz actuel, éventuellement amélioré, pourrait rester à l’extérieur. S’il n’y a plus de risque de vol à l’extérieur (casques en résine ou ersatz), les grilles de protection seraient retirées afin de dégager l’espace et de l’harmoniser avec les trois autres espaces commémoratifs de l’esplanade. La décision finale sera adoptée lors de la deuxième réunion de patrimoine.

    La procédure n’est pas clôturée et son avancement dépend du propriétaire et maître de l’ouvrage, la Régie des Bâtiments. La maîtrise du planning et du budget n’est pas dans les mains de l’AWaP, les travaux relevant de l’État fédéral.

    En matière de sensibilisation des parties prenantes, l’Administration a bien entendu rappelé leur rôle aux différents intervenants. Une partie de la réunion de patrimoine du 29 septembre a posé sur cette question et tous les acteurs (la Régie et la Ville en particulier) semblent parfaitement conscients des enjeux.