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Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 397 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 07/03/2022
    • de DUPONT Jori
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Dans le dernier rapport du GIEC sur le climat, son président prévient: “Les demi-mesures ne sont plus une option.” Selon le GIEC, le manque de volonté politique est une des causes du manque d'adaptation au réchauffement climatique. Dans son rapport, le GIEC met en avant 4 risques clés dont 3 sont liés à l'eau. Notamment le risque de pénurie d'eau.

    Les scientifiques évoquent aussi des solutions pour contrer ces risques. Face au risque accru de pénurie d'eau, ils suggèrent d'améliorer les systèmes d'alerte précoce, l'efficacité et le stockage de l'eau ainsi que sa réutilisation.

    En Wallonie, près de 25% de l'eau transportée dans les canalisations est perdue à cause des fuites. Or, au rythme actuel, il faudra 250 ans pour renouveler l'ensemble des canalisations d'eau potable en Wallonie.

    Afin de s'adapter aux conséquences du réchauffement climatique, Madame la Ministre a-t-elle pris des initiatives afin de remplacer plus rapidement les canalisations d'eau potable?
  • Réponse du 28/04/2022
    • de TELLIER Céline
    Le problème des fuites sur les réseaux de distribution est connu de mes services et j’y prête une grande attention. La réponse aux problèmes plus larges de disponibilité en eau pointés par le GIEC dans la question de l’honorable membre dépasse les simples questions liées aux infrastructures défaillantes ; par conséquent, les solutions apportées à ce problème spécifique sont d’abord à replacer dans la stratégie globale en matière d’approvisionnement en eau potable de la Wallonie. Cette stratégie est l’objet du schéma régional des ressources en eau (piloté par la SWDE en mission déléguée depuis 2011), repris dans le plan sécheresse (adopté par le Gouvernement wallon le 14 juillet 2021).

    Dans son rapport de septembre 2020, l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (IWEPS) conclut que si « le volume annuel des précipitations ne devrait pas diminuer dans les décennies à venir (…) », il faut en revanche « s’attendre à une multiplication et un allongement des épisodes de sécheresse en été, avec un risque accru de pénuries saisonnières. » La Région wallonne doit donc se préparer à des épisodes de pénurie ponctuels plus fréquents et mettre tout en œuvre afin d’éviter un appauvrissement de la ressource.

    L’AWAC et la SWDE collaborent afin d’évaluer l’impact du changement climatique sur les ressources en eau en Wallonie et de mettre en œuvre des projets qui permettent de gérer celui-ci.

    Le schéma régional des ressources en eau porte notamment sur l’amélioration de la performance du réseau de distribution. À cet égard, comme évoqué à plusieurs reprises dans cette assemblée, le projet n°106 intitulé "Améliorer la performance des infrastructures publiques d'alimentation en eau potable" du Plan de relance de la Wallonie est porté par la SWDE avec le SPW-ARNE, la SPGE, inBW, CILE, INASEP et le Comité de contrôle de l’eau. Il couvre tout le territoire wallon. Les 47 distributeurs d’eau actifs en Wallonie n’ayant pas une politique uniforme de recherche des fuites, il n’existe pas un état des lieux complet de la situation en matière de fuites. Le nombre moyen de fuites par 100 km/an se situerait entre 15 et 20. La performance des réseaux est fonction de sa vétusté, de sa densité et de son mode de fonctionnement. Par exemple, les objectifs de réduction seront différents entre une grande ville et une entité rurale. Le groupe de travail « Performance des infrastructures » du schéma régional des ressources en eau est chargé de proposer des objectifs de réduction dans le cadre du présent projet et du schéma régional des ressources en eau.


    Dans les prochains mois, il s’agira :
    − de déterminer les meilleures pratiques en matière de connaissance patrimoniale et de performance de réseau, les indicateurs et tableaux de bord pertinents ;
    − d’ajuster la politique et la stratégie de renouvellement des réseaux et la gestion des données pour la collecte et le traitement des informations liées aux fuites afin de mieux prioriser les investissements.

    Le projet comporte les phases suivantes :
    1. établissement du référentiel d’indicateur pertinent (pilotage) ;
    2. état des lieux et plan d’action par distributeur ;
    3. choix de l’architecture de données et des outils ;
    4. détermination et priorisation des installations de capteurs (débitmètres) ;
    5. déploiement des capteurs ;
    6. déploiement des méthodologies (best practices) pour améliorer les performances des infrastructures.

    Le déploiement de cette méthodologie permettra d’objectiver les investissements de soutien en vue de réduire les fuites, qui devraient intervenir à partir de 2024.