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La création d'un hôpital pour la faune sauvage en Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 408 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 07/03/2022
    • de JANSSEN Nicolas
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    D'année en année, l'augmentation du nombre d'animaux en détresse, recueillis par les centres de soins pour la faune sauvage, augmente. Afin de répondre à cette demande croissante de prise en charge, la LRBPO est à la recherche d'un endroit en Wallonie pour établir un hôpital et un nouveau centre de soins de la faune sauvage. La volonté est non seulement de proposer un centre de soins adapté, accessible, et d'en faire la référence en termes de soins, de préservation, de revalidation, mais aussi de pédagogie. Cet hôpital pour la faune sauvage viendrait en complément des centres de soins déjà existants en Wallonie.

    Face à cette demande accrue de prise en charge, quelles sont les actions entreprises par le Gouvernement pour y répondre ? Le projet de la LRBPO s'inscrit-il dans ce panel d'actions ?

    En mars 2021, en réponse à ma collègue Rachel Sobry à ce sujet, Madame la Ministre proposait de vérifier parmi les propriétés du Service public de Wallonie s'il était possible d'identifier un ou plusieurs bâtiments inutilisés qui répondraient aux critères émis par la LRBPO. Certaines pistes ont-elles été identifiées afin de répondre favorablement à cette demande ? Quels ont été les critères de sélection des sites identifiés ?

    En termes de localisation, la région de Namur est évoquée. Des solutions sont-elles proposées en Brabant wallon également ? Quelle suite sera donnée à ces actions ?

    Peut-elle faire le point sur les démarches faites en soutien à cette recherche ?
  • Réponse du 12/04/2022
    • de TELLIER Céline
    Les animaux sont accueillis dans les CREAVES en fonction du nombre de places et de l’espace disponible. Depuis la crise liée au Covid-19, le nombre d’animaux déposés dans les CREAVES n’a cessé de croître, mettant en évidence un manque global de capacité d’accueil des CREAVES, mais aussi des ressources humaines limitées et un déficit de valorisation de l’action des CREAVES. Cette capacité d’accueil devrait être considérablement augmentée grâce au projet de la Ligue royale belge de protection des Oiseaux qui vise la création en Wallonie d’un centre de soins professionnel ouvert 7 jours/7. Les contacts avec la Direction de la gestion immobilière du SPW n’ont pas permis d’identifier un bâtiment régional qui serait inoccupé et qui pourrait convenir pour l’installation d’un tel centre. La LRBPO indique cependant avoir des contacts positifs avec certaines communes.

    Pour ma part, j’estime qu’il est important que la Région assure un soutien approprié à l’action des CREAVES qui effectuent bénévolement une mission positive tant pour la faune sauvage que pour la sensibilisation du public.

    Aussi, depuis mon entrée en fonction :
    - j’ai pu procéder à l’agrément de quatre nouveaux CREAVES sur un total de 17 CREAVES et l’agrément d’un autre centre est actuellement à l’étude ;
    - j’ai financé l’achat d’un nouveau bâtiment destiné à accueillir le CREAVES de Virelles à concurrence d’un montant de 230 000 euros et des moyens sont également prévus pour son aménagement et son équipement ;
    - globalement, les moyens alloués aux CREAVES ont doublé.

    Par ailleurs, le système de subventionnement est actuellement assez lourd et trop peu soutenant pour les centres de revalidation. Aussi, j’ai chargé mon administration de préparer, en collaboration avec mon cabinet, une réforme de l’arrêté concerné en vue d’un soutien augmenté et simplifié qui permette notamment une intervention au prorata des animaux accueillis, ainsi qu’une intervention dans les frais de personnel.

    Des réunions régulières avec les CREAVES permettent de recueillir les attentes des CREAVES et de tenter d’y répondre. Un appui externe à la communication inter-CREAVES et vis-à-vis du grand public, ainsi qu’à la formation continue des CREAVES est également à l’étude.

    Ces actions non exhaustives vous convaincront, je l’espère, de ma motivation à assurer un soutien optimal des CREAVES. Néanmoins, il s’agit d’une démarche progressive qui nécessitera de poursuivre durant les prochaines années les efforts entamés.