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La nouvelle étude sur la souffrance des homards ébouillantés vivants

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 409 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 07/03/2022
    • de MATHIEUX Françoise
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Il ressort d'une récente étude britannique du 23 novembre 2021 de la London School of Economics and Political science que les homards sont reconnus comme des êtres sensibles tout autant que les autres décapodes et éprouveraient des sensations de douleurs, de faim, de soif … via des récepteurs opiacés.

    Le Royaume-Uni veut dès lors étendre la protection des animaux aux catégories d'invertébrés ayant un système central nerveux complexe afin que ces derniers soient également protégés par la loi sur le bien-être animal actuellement en discussion au Parlement.

    Le Parlement bruxellois étudie également ce sujet.

    Il s'agit dès lors de mettre fin au fait d'ébouillanter vivants les homards, ce qui produit d'ailleurs une souffrance prolongée de plus de 3 minutes.

    Par cette démarche, le Royaume-Uni et peut-être bientôt Bruxelles s'inscrivent dans la droite ligne de la Suisse, de la Norvège et de la Nouvelle-Zélande qui interdisent déjà cette pratique en permettant d'autres alternatives plus respectueuses de l'animal.

    Madame la Ministre a-t-elle porté le dossier au Gouvernement wallon ?

    Quelles sont les actions entreprises pour sensibiliser à cette souffrance aujourd'hui avérée des crustacés décapodes ? Les crustacés décapodes sont-ils déjà visés par le Code du bien-être animal wallon qui prévoit une anesthésie ou un étourdissement obligatoire préalable à la mise à mort d'un animal ?
  • Réponse du 10/03/2022
    • de TELLIER Céline
    J’ai pris connaissance des résultats de cette étude et des réflexions du Royaume-Uni sur la question.

    En ce qui concerne la Wallonie, le Conseil wallon du bien-être des animaux a rendu un avis concernant l’étourdissement des décapodes marcheurs en septembre 2018. Dans cet avis, le Conseil souligne qu’en l’état de la science, les décapodes marcheurs semblent avoir la capacité de ressentir des émotions dont notamment la douleur. Dès lors, le Conseil est d’avis que les conditions de transport et de logement doivent se faire de façon à assurer leur bien-être, et que leur mise à mort doit être précédée d’un étourdissement adéquat tel que l’électronarcose.

    À ce stade, en ce qui concerne les dispositions relatives à la mise à mort des animaux, le Code wallon du bien-être des animaux ne s’applique qu’aux vertébrés. Le Code permet au Gouvernement de faire appliquer des dispositions à certains invertébrés. Celles-ci doivent être déterminées sur base de recherches scientifiques démontrant leurs capacités sensitives.

    Avant d’aller plus loin sur cette question et d’imposer l’obligation d’étourdissement préalable lors de la mise à mort des décapodes marcheurs, la faisabilité et l’applicabilité des méthodes doivent être étudiées et discutées avec les parties impliquées. Les résultats de cette étude récente devront également être pris en considération si des réflexions se poursuivent sur le sujet.