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Le subventionnement de l’opération "Été solidaire, je suis partenaire"

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 268 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 07/03/2022
    • de LEPINE Jean-Pierre
    • à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
    Depuis son lancement, en 1994, de nombreuses communes participent à l'opération « Été solidaire, je suis partenaire ». Dans le cadre de celle-ci, l'opportunité est donnée à des jeunes entre 15 ans et 21 ans de réaliser des travaux d'intérêt public pendant les vacances et de rendre service à la population.

    Je me permets d'ailleurs, au travers de cette question, de saluer non seulement le renouvellement de l'initiative, mais également de féliciter les jeunes et ainsi que les animateurs qui s'engagent pour la valorisation et l'amélioration de leur quartier et de leur environnement. Au travers de cette opération, ces jeunes prennent conscience du rôle qu'ils peuvent jouer dans la société.

    À cet effet, la subvention du SPW est de 7 euros par heure de travail prestée, avec un maximum de 7 heures par jour, sur un minimum de 10 jours.

    Bien que cette subvention permette de couvrir les salaires, d'autres dépenses restent à la charge des communes. Il s'agit notamment du matériel de protection, comme les chaussures de sécurité, les gants ou les lunettes.

    Je n'apprends rien à Monsieur le Ministre, les finances des communes sont loin d'être au beau fixe, même si la Région n'a pas ménagé ses efforts, sous son impulsion, pour leur venir en aide.

    Pense-t-il qu'il soit possible d'intégrer ces dépenses lors de la prochaine opération « Été solidaire, je suis partenaire » ?

    À tout le moins, serait-il possible de rendre éligibles ces dépenses dans le cadre du Plan de cohésion sociale ?
  • Réponse du 02/05/2022
    • de COLLIGNON Christophe
    Depuis son lancement en 1994, l’opération « Été solidaire, je suis partenaire » a connu un succès croissant auprès des entités communales. En 2021, 226 communes, soit 86 % des communes wallonnes, ont participé au projet. En tout, 2 824 jeunes ont ainsi pu être engagés grâce à cette opération.

    Le budget dédié au projet en 2021 était d’1 630 720 euros. Il a permis une augmentation de la participation financière de la Wallonie pour les communes de moins de 10 000 habitants, rendant possible l’engagement de dix jeunes subventionnés.

    L’opération se veut un outil de lutte contre l’isolement et la vulnérabilité des jeunes. Elle tient compte du contexte et des besoins qui s’expriment sur le territoire wallon. Ainsi, en 2022, elle constituera un dispositif supplémentaire d’aide aux communes victimes des inondations. Les communes sinistrées de catégorie 1 auront la possibilité d’engager dix jeunes supplémentaires, celles de catégorie 2, six jeunes supplémentaires et celles de catégorie 3, deux jeunes supplémentaires. Ces personnes se verront confier des tâches relatives à la réhabilitation de l’espace public ou d’infrastructures publiques, à l’aide à la population, aux aménagements d’adaptation du territoire au changement climatique (aménagement des berges, plantations…) ou à tout autre projet relatif aux inondations que la commune pourra justifier. Dans le même esprit, notamment dans le contexte de la crise ukrainienne, j’ai élargi l’appel 2022 afin de permettre aux jeunes de travailler au contact des personnes d’origine étrangère dont l’accueil et l’hébergement sont organisés par la commune.

    S’agissant enfin de la proposition de permettre l’intervention des plans de cohésion sociale dans la prise en charge de certaines dépenses liées à l’opération « Été solidaire », je tiens à rappeler que, même si les objectifs poursuivis par l’opération « Été solidaire » peuvent trouver écho dans un ou plusieurs axes du dispositif « PCS », les deux dispositifs sont des projets distincts, avec des objectifs et une évaluation propre.

    J’apprécierai, dès lors, pareille prise en charge ponctuelle au cas par cas, plutôt que de valider une démarche généralisée en ce sens, qui risquerait de rompre l’équité entre les communes participant à l’opération « Été solidaire » qui ont un PCS et celles qui n’en ont pas.

    Qui plus est je rappellerai que ces plans de cohésion sont déjà mis à forte contribution pour faire face aux conséquences des crises qui, hélas, se succèdent.