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L'état des lieux du relogement des sinistrés

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 270 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 07/03/2022
    • de BEUGNIES John
    • à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
    Le 16 février dernier, Monsieur le Ministre expliquait que « des différents contacts que mon cabinet a régulièrement avec les bourgmestres des communes les plus touchées, la Croix-Rouge et les acteurs institutionnels locaux, il semble que le nombre de logements disponibles permette actuellement de répondre globalement aux demandes de relogement de ménages sinistrés. »

    Pourrait-il nous communiquer un état des lieux du relogement des sinistrés ?

    À savoir les évaluations quant au nombre de sinistrés, au nombre de sinistrés qui ont demandé un logement, et au nombre de sinistrés d'emblée relogés.
  • Réponse du 12/04/2022
    • de COLLIGNON Christophe
    Toutes les analyses rétrospectives sont utiles pour tirer les enseignements d’une crise. Nous ne les avons cependant pas attendues pour savoir qu’après une catastrophe de l’ampleur de celle que nous avons connue, c’est le logement, besoin premier par excellence, qui est au cœur des préoccupations des citoyens. Cette conviction est le moteur de mon action depuis le 14 juillet 2021.

    Comme je l’ai dit d’emblée, c’est la multiplicité des initiatives qui permet de relever ce défi. Ainsi, pas moins de 120 millions d’euros de mes budgets ont été consacrés au logement à la suite des inondations. Certaines mesures sont d’ailleurs toujours en cours. Par exemple, les communes et CPAS, à qui j’ai attribué 52 millions pour permettre le relogement ou le maintien des personnes dans leur logement de manière décente, sont toujours à pied d’œuvre.

    J’ai déjà eu l’occasion de dresser la liste de ces mesures devant le Parlement. Elles ont permis de reloger plus de 3 300 personnes, dont 2 000 grâce à l’arrêté dérogatoire aux règles d’attribution du logement public. Selon les derniers chiffres qui m’ont été transmis par la SWL, 27 ménages resteraient en attente d’un relogement provisoire et 177 se seraient inscrits pour une attribution définitive. Des contacts réguliers que j’ai avec les bourgmestres — qui sont en première ligne — il apparaît que la problématique du relogement est maîtrisée. On note ainsi que les modulaires déployés à Chaudfontaine ne sont pas tous occupés et que les logements créés dans la caserne de Saive ne le sont pas tous non plus, faute de demande. Il en est de même pour les logements modulaires installés à Rochefort.

    La question n’est donc plus tellement celle du relogement, mais celle de la rapidité de mise en œuvre des travaux de rénovation des logements par les propriétaires. Là, deux facteurs principaux entrent en jeu : l’intervention des assurances et la disponibilité de la main-d’œuvre. Les derniers chiffres d’Assuralia font état d’un taux de clôture des dossiers de plus ou moins 55 % pour les risques « simple habitation ». Certains propriétaires attendent donc toujours d’avoir plus de certitudes quant à leur situation financière pour entamer les travaux. Pour ce qui est de la disponibilité de la main-d’œuvre : c’est une réalité globale, face à laquelle le gouvernement wallon agit également à son niveau. Ainsi, la Ministre Morreale a récemment pris des mesures visant à attirer les chercheurs d’emploi vers les métiers de la construction. Au-delà de l’urgence, ces initiatives devraient avoir un effet positif durable pour combler ce manque structurel et offrir des perspectives professionnelles intéressantes à de jeunes Wallons.

    Ces éléments étant rappelés, il va sans dire que, avec les bourgmestres, je continuerai de suivre la situation sur le terrain, au plus près de la réalité et de son évolution.