à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
L'état des trottoirs est un sujet de préoccupation important pour les citoyens. À Charleroi, l'état laissait à désirer, c'est pourquoi la majorité carolo a décidé de mettre en place un plan de réparation des trottoirs.
Si l’on peut s'étonner que la majorité carolo ne s'en préoccupe que presque trois ans après les élections, on ne s'étonne cependant pas du fait que la Région soit sollicitée pour la réparation de certains trottoirs. En effet, certains trottoirs sont de la responsabilité de la Région.
En septembre passé, Monsieur le Ministre avait été sollicité par l'échevin carolo des travaux publics pour la réfection de plusieurs trottoirs. Votre cabinet avait répondu que l'administration allait analyser la situation.
Aujourd'hui, cinq mois plus tard, rien n'a bougé, et votre cabinet a de nouveau été sollicité, il a répondu qu'il sollicitait de nouveau l'administration.
C'est donc un ping-pong entre votre cabinet, l'administration et l'échevin carolo des travaux publics.
Dans la presse, aucune date précise ne ressort pour les trottoirs de votre responsabilité.
Peut-il nous expliquer ce ping-pong entre cabinets ?
Peut-il donner une date précise pour la réfection des trottoirs qui sont de sa responsabilité ?
Réponse du 11/05/2022
de HENRY Philippe
Comme indiqué dans la Déclaration de politique régionale, le Gouvernement investira dans la marche à pied et promouvra un environnement favorable pour les déplacements pédestres quotidiens. L’espace public sera rendu aux usagers actifs et aux personnes à mobilités réduite, via un soutien aux pouvoirs locaux (…).
Afin d’atteindre cet objectif, des moyens financiers sont en train d’être dégagés pour aider les communes à réaliser des aménagements en faveur des piétons sur leurs voiries. Via notamment : • le futur droit de tirage Mobilité active et intermodalité qui s’étalera sur trois ans avec 42 millions d’euros pour les piétons pour l’ensemble des communes ; • le futur PIC 22-23-24 de mon collègue le Ministre Collignon qui peut aussi permettre des aménagements piétons.
Je ne peux qu’espérer que les communes se serviront de ces moyens budgétaires conséquents pour proposer des projets de qualité.
À ce stade, il n’y a pas de prestations d’entretien préventif par rapport aux voiries régionales pour les trottoirs. Le relevé est en cours, mais mon administration n’a pas encore estimé le coût relatif à leur entretien sur l’ensemble du territoire.
Toutefois, à Charleroi, pour donner suite au courrier de la ville et de la demande faite à l’administration, le district routier de Charleroi a procédé à un inventaire des interventions qui seraient prioritaires pour réhabiliter les portions de trottoirs les plus problématiques, celles-ci sont situées le long des N572, N575, N582 et N586. Une estimation des moyens nécessaires à des réparations sommaires a été produite, représentant un montant de l’ordre de 327 000 euros TVAC. Sur base de ce rapport, j’envisagerai avec mon administration la manière dont on peut effectuer ces travaux en fonction des disponibilités budgétaires.
Le calcul du budget affecté aux entretiens des voiries régionales ne tient pas compte des trottoirs qui, par le passé, étaient considérés comme étant du ressort des communes.
Il y a donc une nécessité d’un financement structurel dans le temps pour la réhabilitation et entretien des trottoirs. Il reste possible pour les communes et à la Ville de Charleroi de réfectionner des sections de trottoirs le long des voiries régionales ce qui a déjà été fait auparavant d’autant que les enveloppes proviennent notamment de subsides accordés par la Région wallonne.
J’aborderai toutefois le problème de manière plus structurelle avec le Gouvernement dans le cadre du Plan piéton. À travers ce plan, je souhaite aussi améliorer la concertation et la hiérarchisation des besoins avec les pouvoirs locaux.
Je rappelle qu’il y a néanmoins une intervention de la Région pour les réparations urgentes/dangereuses et que lors d’une réhabilitation de voiries ou travaux d’investissement, les trottoirs sont inclus dans l’étude et leur réfection est prise en charge par la région et la commune.