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Les conséquences de la réforme du marché du travail pour la Région wallonne

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 333 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 09/03/2022
    • de MUGEMANGANGO Germain
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Le 15 février dernier, le Gouvernement fédéral a décidé d'une réforme du marché du travail qui aura également des implications pour la Région wallonne.

    En effet, d'une part, il a été annoncé qu'une série de mesures seront mises en place pour augmenter l'autonomie des régions en ce qui concerne la disponibilité des demandeurs d'emploi. D'autre part, une plateforme interfédérale a été mise en place en collaboration avec les régions afin d'analyser les raisons de la pénurie de certains métiers et pour mettre en place des mesures pour répondre à cette pénurie ainsi que pour augmenter la mobilité interrégionale des travailleurs.

    Comment Madame la Ministre a-t-elle prévu de concrétiser cette plus grande autonomie pour ce qui concerne la disponibilité des demandeurs d'emploi ?

    Qu'est-ce que cela impliquera concrètement pour ces derniers au niveau wallon ?

    Quelles sont les positions qu'elle a prévu de défendre au sein de cette plateforme interfédérale, concernant les métiers en pénurie ?
  • Réponse du 17/03/2022
    • de MORREALE Christie
    La plateforme interfédérale mise en place lors de la Conférence interministérielle du 14 décembre 2021 a effectivement reçu pour mandat de favoriser la lutte contre les métiers en pénurie et la mobilité des travailleurs entre les Régions et communautés.

    À cette fin, elle est chargée d’analyser la faisabilité technique et institutionnelle des différentes propositions formulées au niveau politique et, le cas échéant, de préparer leur mise en œuvre. Dans ce cadre, elle sera amenée à conseiller et à émettre des recommandations en vue de favoriser la mobilité des travailleurs et de lutter contre les métiers en pénurie.

    En priorité, il lui est demandé d’analyser la manière d’accroître l’autonomie des entités fédérées en ce qui concerne la disponibilité des demandeurs d’emploi, dans le respect du cadre institutionnel existant, bien entendu.

    Des propositions sur la manière d’améliorer le cadre fédéral en ce qui concerne le suivi des chômeurs temporaires pour encourager les employeurs et les salariés à profiter de périodes de chômage temporaire plus longues pour suivre une formation sont attendues.

    Et enfin, une réflexion devra être menée sur la possibilité de la mise à disposition de travailleurs en chômage temporaire structurel chez un autre employeur avec possibilité de retour dans son emploi initial dès reprise de l’activité.

    Concrètement aujourd’hui, il est demandé à la plateforme d’analyser la possibilité d’exonération fiscale des primes régionales octroyées dans le cadre du suivi de formations préparant à des métiers en pénurie, de faire en sorte que le stagiaire qui se lance dans une FALT (Formation alternée) soit couvert par une dispense 91 (dispense de recherche d’emploi dans le cadre d’une formation professionnelle) et que ses allocations soient figées pour la durée de la formation et enfin que les formations préparant à des métiers en pénurie maintiennent pendant toute la durée de la formation ou des études le montant des allocations de chômage à son niveau de la 1re initial.