/

Le maintien du cofinancement des projets d'ONG au Burundi

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 121 (2021-2022) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 18/03/2022
    • de RYCKMANS Hélène
    • à DI RUPO Elio, Ministre-Président du Gouvernement wallon
    En juillet dernier, la liste des pays prioritaires de coopération au niveau de Wallonie-Bruxelles International (WBI) a été unilatéralement actualisée. Le Burundi, la Guinée et Haïti ont été retirés de la liste.

    Au Burundi, la coopération bilatérale est suspendue depuis 2015 en raison de la dérive institutionnelle et des violences constatées dans ce pays et la situation reste complexe aujourd'hui. Toutefois, et notamment depuis l'élection du Président Évariste Ndayishimiye, en 2020, des évolutions poussent d'autres pays à revoir leur position. L'Union européenne a, par exemple, décidé le 8 février 2022, de lever les restrictions à l'encontre du Burundi.

    Le choix de WBI est donc peu compréhensible, d'autant qu'il veut en effet faire appliquer la décision aussi au cofinancement des organisations qu'elle subsidie. Or tous les acteurs ont introduit leurs programmes auprès de la DGD en 2021 et cela pour 6 ans. Le CBWCI a donc et fort justement réagi.

    Qu'en sera-t-il donc pour le cofinancement pluriannuel de leurs projets ?

    Aujourd'hui, nous parlons concrètement de 3 projets qui s'appuient sur ce co-financement. Mais combien d'autres pourraient voir le jour ?

    Les demandes de financement adressées à WBI, pour le Burundi sont très nombreuses.

    Ce qui démontre bien l'importance de la coopération indirecte sur place.

    WBI ne devrait-il pas, maintenir à minima cette coopération indirecte, et soutenir les organisations de la société civile qui y travaillent ?
  • Réponse du 23/06/2022
    • de DI RUPO Elio
    Lors de la Commission des relations internationales du 4 octobre 2021, plusieurs réponses ont déjà été apportées aux questions de l’honorable membre concernant le retrait de trois pays prioritaires de la coopération au développement (Guinée, Burundi et Haïti), y compris concernant les programmes de co-financement de projets pour le développement.

    Les motivations de cette décision, conjointe avec le Ministre-Président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ont par ailleurs été explicitées auprès du CWBCI, lors d’une réunion avec les deux cabinets.

    Conformément à la note de politique internationale, cette décision relève de la volonté d’accentuer les complémentarités et les synergies entre la coopération bilatérale directe et indirecte ; ceci dans l’objectif d’améliorer la cohérence des actions de la Wallonie avec les pays du Sud.

    Concernant plus spécifiquement le Burundi, la Wallonie continuera à s’engager via les actions suivantes :

    Les programmes de l’APEFE, qui vient d’obtenir l’accord de la DGD pour poursuivre son programme pluriannuel au Burundi (2022-2026), via deux projets : Programme d’appui au développement de la médecine physique et de réadaptation, Programme d’appui au développement de l’irrigation dans la province de Kirundo.

    Comme elle le sait, l’APEFE dispose d’une excellente expertise et collabore activement avec les institutions et société civile des pays dans lesquels sont menés des projets.

    La subvention annuelle de la Wallonie dans le cadre de l’opération 11.11.11 du CNCD. Celle-ci permet aux organisations de la société civile de mener des projets dans plusieurs pays du Sud qui ne sont, par ailleurs, pas nécessairement des pays prioritaires de la Wallonie.

    Et enfin, les programmes de la Francophonie qui permettent de soutenir des projets dans ces pays, y compris au Burundi, via l’Association internationale des Maires francophones (AIMF) ou encore la Conférence des Ministres de la Jeunesse et des Sports de la Francophonie (CONFEJES).

    Outre ces canaux de coopération qui restent donc ouverts, je suis également disposé à soutenir ponctuellement des projets de la société civile dans ce pays, mais également d’autres pays, en fonction des moyens budgétaires disponibles.

    Je me permets, enfin, d’apporter une précision en ce qui concerne les projets de co-financement entre WBI et la DGD fédérale, qu’elle mentionne.

    Ceux-ci bénéficient avant tout d’un apport financier principal du Fédéral. La Wallonie intervient financièrement dans ces projets de la DGD en finançant annuellement 50 % de l’apport propre du demandeur.

    Ces subventions n’ont pas comme objectif premier d’être annuellement et automatiquement octroyées. Les opérateurs doivent introduire chaque année un dossier et répondre aux règlements de l’appel à projets. Il s’agit d’une aide complémentaire, mais qui ne peut être récurrente, étant donné que les budgets changent annuellement.