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L'avenir des élevages intensifs en Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 432 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 18/03/2022
    • de ANTOINE André
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Jamais, ces dernières années, l'attention de nos concitoyens consommateurs n'a été aussi grande sur la qualité de sa nourriture, son origine, ses conditions de production ou d'élevage…

    La Flandre affiche de nouvelles ambitions pour une agriculture largement plus durable.

    Aussi, avec 3,6 milliards d'euros libérés, la Flandre est enfin parvenue à un accord pour mettre fin aux élevages intensifs qui polluent son territoire. L'essentiel de ce montant ira à l'indemnisation des entreprises contraintes à la fermeture.

    Un milliard sera toutefois affecté à la remise en état de zones naturelles. Les 40 plus grands pollueurs, considérés comme des entreprises rouges, devront fermer dès 2025, c'est-à-dire cinq ans plus tôt qu'initialement prévu.

    Afin d'accélérer le processus, l'indemnisation promise sera majorée de 10% pour un arrêt des activités en 2024 et de 20% si la cessation d'activité intervient en 2023. Un procédé analogue sera mis en place pour les entreprises “orange foncé”, au nombre de 120.

    Le nombre de porcs devra diminuer de 30% à l'horizon 2030 pour être ramené à quatre millions d'unités. Dans les élevages porcins ou de volailles dans lesquels il n'existe actuellement pas d'installation de lavage d'air, les émissions d'ammoniac devront baisser de 60%.

    Quelle est aujourd'hui la situation des élevages intensifs en Wallonie ?

    Monsieur le Ministre compte-t-il s'opposer à l'installation de nouveaux élevages de ce type ?
    Si oui, comment ?

    Envisage-t-il, par une indemnisation appropriée, leur disparition dans le temps ?

    À défaut, quelles conditions particulières d'exploitation va-t-il fixer pour favoriser leur bonne intégration dans notre environnement ?
  • Réponse du 19/04/2022
    • de BORSUS Willy
    L’initiative du Gouvernement flamand a retenu mon attention, mais l’intensification de l’élevage en Flandre est beaucoup plus importante qu’en Wallonie.

    En effet, depuis l’origine, la Flandre représente 94 % de la production porcine belge, évaluée à un peu plus de 6 millions de têtes. Au niveau des volailles, la Flandre héberge aussi 84 % du cheptel belge.

    La Wallonie n’envisage pas le type d’initiative que vient de prendre la Flandre. Elle a fait le choix de mettre en avant un mode de production de type familial, conventionnel ou orienté vers la qualité différenciée.

    Le Programme de Gestion durable de l’Azote en agriculture (PGDA) constitue d’ores et déjà un levier qui pousse nos exploitations à diminuer leur empreinte écologique. En effet, il contient les mesures obligatoires pour les fermiers wallons, tant pour le stockage des engrais de ferme que pour leur épandage.

    Ce programme géré par ma collègue Céline Tellier va évoluer très prochainement en une quatrième version de la législation, afin de répondre aux inquiétudes de la Commission sur certains sujets comme le stockage des fumiers aux champs. Il est bien entendu évident que cela n’a rien de comparable avec l’initiative flamande ainsi que les montants que cette dernière a alloués. Ils sont à la hauteur des externalités négatives générées par le secteur de production porcine flamand.