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La situation des établissements d'hébergement des seniors wallons

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 352 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 18/03/2022
    • de GALANT Jacqueline
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Le taux d'occupation actuel des maisons de repos et de soins wallonnes et bruxelloises est de 85%. Les difficultés rencontrées par le secteur de l'hébergement des seniors, particulièrement lors de la première vague de Covid-19 au printemps et à l'été 2020, semblent avoir laissé des traces.

    Près de 10 000 lits restent à ce jour inoccupés en Fédération Wallonie-Bruxelles. La Région wallonne (50 464 lits agréés – 44 610 lits occupés) affiche en 2022 un taux d'occupation de 88,4% soit dix points de moins qu'en période précédant l'irruption du coronavirus.

    Dans ce contexte, alors que bon nombre de communes, dont Jurbise, ont fait part de leur intention d'accueillir une maison de repos sur son territoire, notre Gouvernement doit encourager le secteur à se réinventer.

    Comment Madame la Ministre compte-t-elle aider le secteur de l'hébergement des seniors, qui tarde à se refaire une santé suite à la crise sanitaire ?

    A-t-elle l'intention d'encourager le secteur à se réinventer ?
    Si oui comment ?

    Quel modèle d'hébergement des seniors préconise-t-elle dans le futur ?

    Comment la Wallonie peut-elle soutenir davantage les communes qui souhaitent créer une structure d'hébergement pour les seniors sur leur territoire ?
  • Réponse du 29/03/2022
    • de MORREALE Christie
    Actuellement, il y a 49 754 lits maisons de repos et maisons de repos et de soins en fonctionnement. Au 30 juin 2021, le taux d’occupation était effectivement de 88 %.

    Le secteur des établissements pour aînés souffre d’une image négative accentuée lors de la grave crise sanitaire ; Le « bashing » réalisé par certains médias n’a fait que renforcer ce préjugé. Si des améliorations sont à mener dans ce secteur, cela ne signifie pas pour autant que la majorité des maisons de repos ne réalise pas un travail de qualité.  

    Aujourd’hui, les familles et leurs aînés ne choisissent plus un établissement sur le seul critère de la sécurité. La qualité des soins et de l’accompagnement constitue au contraire un critère majeur. Dès lors pour garder un taux d’occupation optimum, les directions et les gestionnaires sont dans l’obligation de se réinventer et de présenter leur établissement en toute transparence afin que les attentes correspondent aux prestations données.

    Concrètement, la mise en place d’un plan d’action et d’une démarche d’amélioration continue de la qualité dans le projet de vie de l’établissement ou encore la réalisation de projets de vie individualisés, demande aux directions d’organiser une gestion transversale et non plus pyramidale des ressources humaines. Cette perspective encourage la responsabilisation des équipes, la mise en place d’un plan de soin commun, mais valorise aussi les relations sociales entre les professionnels et les habitants.  

    De nouveaux modèles organisationnels comme « Tubbemodelen » ou le projet « Changement de paradigme » s’appuient sur un nouveau système de management, mais aussi une évolution de la vision des maisons de repos sur un plus long terme. Il importe que les normes constituent un cadre soutenant en faveur de la qualité de vie et de santé des résidents. C’est d’ailleurs dans ce sens que les travaux en cours à propos de la révision des normes s’inscrivent.

    L’accompagnement de l’AViQ vise aussi à étendre et à soutenir ces nouvelles pratiques à travers les visites d’inspection, les formations continues ou encore l’organisation de webinaires.

    Enfin et à la suite de l’interpellation de ces derniers mois de plusieurs CPAS qui ont de plus en plus de difficultés à gérer financièrement leurs maisons de repos ou à activer leurs lits en accord de principe, l’AViQ réfléchit et proposera une modification réglementaire permettant à certains opérateurs publics de petite taille d’activer la possibilité de pouvoir confier la gestion de ceux-ci à un opérateur associatif tout en conservant ce service public sur la commune (priorité pour les habitants…) et en garantissant bien évidemment l’actuelle programmation, l’accessibilité financière, le contrôle des prix….