Les violences physiques dans la circulation routière
- Session : 2021-2022
- Année : 2022
- N° : 266 (2021-2022) 1
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Question écrite du 18/03/2022
- de KELLETER Anne
- à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
Il ressort de cette enquête que les formes extrêmes de violence sont en augmentation. Ainsi, 7 % des conducteurs belges disent avoir été victimes de violence physique au cours de l'année écoulée, contre 2 % en 2017.
En Wallonie, 1 conducteur sur 10 (11 % précisément) déclare être déjà descendu au moins une fois de voiture pour s'expliquer avec un autre conducteur.
Cette enquête permet par ailleurs d'établir un lien direct entre comportement agressif et implication dans un accident. En effet, les conducteurs agressifs dans la circulation ont été plus souvent impliqués dans un accident au cours des trois dernières années (61 %) que les conducteurs qui le sont rarement ou jamais (39 %).
En Wallonie, les comportements jugés les plus irritants sur les autoroutes sont : rester sur la bande du milieu au lieu de se rabattre (28 % des répondants), l'utilisation du GSM au volant (qui est passée de 6 à 14 %) et le fait de talonner les autres conducteurs (9 %).
De quels leviers dispose la Wallonie pour empêcher et/ou sanctionner ce type de comportements qui peuvent mettre en danger la sécurité de tous les usagers ?
Quelles mesures Madame la Ministre prend-elle pour réduire ces comportements agressifs ?
Réponse du 20/04/2022
- de DE BUE Valérie
Le volet sanction des incivilités ressort du pouvoir fédéral.
L’AWSR sensibilise régulièrement les usagers de la route à cette problématique et aux bienfaits de la courtoisie sur la sécurité routière.
À l’occasion de la semaine de la courtoisie au volant (du 14 au 18 mars 2022), l’AWSR a publié les résultats d’une étude sur les attitudes des Wallons au volant. Elle montre notamment que 1 conducteur sur 4 adopte souvent un comportement incivique sur la route, tandis que les Wallons sont tout de même près de 75 % à reconnaître le faire de façon occasionnelle.
Les résultats de l’étude de l’AWSR montrent également combien l’agressivité au volant peut mener à des comportements particulièrement risqués. Ainsi, l’étude révèle notamment que 1 Wallon sur 6 (14 %) reconnaît accélérer lorsqu’un automobiliste essaie de le dépasser.
Selon les chiffres de l’AWSR, les gestes positifs sont appréciés et communicatifs puisque 84 % des Wallons disent que si quelqu’un les laisse passer, cela leur donne envie de faire pareil pour un autre usager.
Les résultats de cette étude ont fait l’objet d’une communication vers la presse le 14 mars dernier, qui a été relayée par plusieurs médias. Par ailleurs, pendant cette semaine de la courtoisie au volant, l’AWSR mène également une campagne de sensibilisation aux bienfaits de la courtoisie au volant via ses réseaux sociaux. Elle veille ainsi à rappeler qu’un simple geste de la main peut souvent débloquer une situation et y joindre un sourire qu’on soit au volant, à pied ou à vélo, permet de rendre les choses plus agréables pour tous.
Cette problématique est également abordée à d’autres moments de l’année par l’AWSR, notamment à l’occasion des campagnes de sensibilisation au « partage de la route » entre usagers. Deux campagnes de ce type ont été menées en 2021 en mai, à lors du retour des modes de déplacements « doux » sur nos routes avec l’arrivée des beaux jours, et en septembre où la rentrée scolaire et la reprise du travail en présentiel avaient considérablement augmenté le trafic. La prochaine campagne de ce type est programmée pour ce mois d’avril.