/

L'apprentissage des gestes de premiers secours pour les jeunes conducteurs

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 267 (2021-2022) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 18/03/2022
    • de GALANT Jacqueline
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Le nombre d'accidents sur la route augmente d'année en année, 30 232 accidents de la route faisant au total 37 112 victimes en 2020. Le nombre de nouveau conducteur est aussi en augmentation. Malheureusement très peu de ces jeunes savent quoi faire en cas d'accident léger voir grave. Les formations des premiers gestes de secours font partie des pratiques qui ne sont pas assez mises en avant, elles sont d'ailleurs souvent payantes.

    Dans certains pays, des cours et un examen des gestes de premier secours sont mis en place directement pendant l'apprentissage du permis de conduire. Cela permet d'avoir une certaine connaissance lors d'accidents de la route ou dans la vie quotidienne.

    Madame la Ministre pense-t-elle mettre en place ce genre de mesure pour la Wallonie ?

    Estime-t-elle que cet apprentissage est nécessaire pour les jeunes conducteurs ?

    Comment compte-t-elle améliorer la formation des conducteurs aux premiers secours ?
  • Réponse du 20/04/2022
    • de DE BUE Valérie
    Bien qu'obligatoire en région bruxelloise depuis novembre 2018, la formation « premier secours » pour pouvoir obtenir son permis de conduire de catégorie B n’est actuellement pas envisagée en Région wallonne.

    Si cette formation est évidemment très intéressante afin de pouvoir réagir au mieux en cas d'accident de la route, nous devons reconnaître qu’elle n’est pas directement liée au permis de conduire et à la sécurité routière, dans la mesure où nombreux sont les accidents domestiques où les gestes de premiers secours sont également importants, voire décisifs.

    En outre, dans un contexte où l’utilisation des transports en commun et des modes actifs est particulièrement encouragée, il paraît plus judicieux d’assurer cette formation via un canal destiné à l’ensemble de la population et non uniquement aux futurs conducteurs d’une voiture.

    Cette formation imposée dans le cadre de l'obtention pour le permis B est finalement assez réductrice alors que le message devrait avoir une portée générale sur base d’un « devoir citoyen ».

    Par ailleurs, la formation à la conduite d’un véhicule est déjà longue et coûteuse. Cet élément est fréquemment rappelé alors que le coût de l’examen lié au permis de conduire est moins élevé que chez la plupart de nos pays voisins.

    Dans ces circonstances, il ne paraît pas opportun d’ajouter des éléments qui ne sont pas directement liés à la conduite d’un véhicule.

    Il n’en reste pas moins que je suis convaincue de l’utilité et de la nécessité de la formation « premiers secours » pour tout un chacun et favorable à ce que cette réflexion se porte de manière plus large, sans strictement se limiter aux aspects liés à la sécurité routière.