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Le développement de la garde sur les alertes de crue dans le centre PEREX 4.0

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 577 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 22/03/2022
    • de LIRADELFO Julien
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Tout le long des auditions de la commission d'enquête sur les inondations, nous avons creusé la question des alertes de cures. Nous avons pu constater qu'un problème était que les alertes envoyées par le Hydromax n'étaient pas regardées 24h sur 24 ce qui a entraîné un retard de plusieurs heures dans la réaction à l'alarme qui s'était déclenchée pendant la nuit.

    Le manque de garde 24h/24 est pointé par les travailleurs de SPW depuis des années. C'est d'ailleurs les demandes de développement de ce service qui ont poussé le gouvernement précédent à prévoir ce service dans le nouveau centre PEREX 4.0.

    Cependant, depuis son inauguration en 2019, le bureau prévu pour la garde est resté désespérément vide.

    Bien que les chefs de service ont demandé le personnel nécessaire pour faire tourner une garde, ils n'ont pas reçu les ressources nécessaires.

    Plus de huit mois après les inondations de la mi-juillet, cette situation n'est toujours pas résolue. Pourtant, il y a eu de nouvelles pré-alertes de crue qui rappellent l'importance de développer ce service.

    Pourquoi Monsieur le Ministre ne met-il pas les forces nécessaires pour assurer une veille 24h/24 des alertes de crue?
  • Réponse du 12/05/2022
    • de HENRY Philippe
    Le changement climatique et le risque accru d’évènements similaires aux inondations dramatiques de juillet 2021 rendent effectivement nécessaire le renforcement de la surveillance hydrologique. En termes de ressources humaines, ce renforcement entraîne deux actions.

    D’une part, il est prévu de doubler la garde actuelle de la DGH avec un second agent mobilisable 24h sur 24. L’objectif est de disposer à tout moment de deux agents (niveau master) dûment habilités et formés à traiter les informations et, si nécessaire, à déclencher des phases de pré-alerte ou d’alerte et les prévisions associées ainsi qu’à participer aux cellules d’évaluation des risques d’inondations (CELEX). Deux agents se justifie vu la charge de travail en cas de crues rapides.

    D’autre part, la mise en place de la permanence hydrologique doit être réalisée avec des agents physiquement présents 24h/24 au Centre PEREX. Cette permanence a deux objectifs :

    1. la télégestion coordonnée des ouvrages de régulation des eaux sur le réseau des voies hydrauliques en tout temps afin d’optimiser la ressource en eau et les coûts d’exploitation ;
    2. la surveillance de première ligne des prévisions et observations hydrologiques afin d’alerter et d’informer l’agent de garde en cas de détection de risques hydrologiques, dont les crues.

    Que ce soit pour la garde ou la permanence hydrologique, les ressources humaines actuelles de la DGH sont insuffisantes pour répondre à ces objectifs.

    C’est pourquoi, sur base des futures recommandations de la Commission d’enquête parlementaire et du rapport indépendant du bureau d’études Stucky, je vais proposer au Gouvernement wallon un plan d’actions comprenant notamment le recrutement des agents nécessaires à ces différentes missions.

    Ce plan comprendra aussi la création d’un nouveau métier de type B (bachelier) au sein du SPW : « collaborateur en régulation des eaux » et le recrutement, puis la formation, des agents pour la mise en place de la permanence hydrologique.

    Je précise que, si effectivement tout est prévu pour accueillir cette permanence au centre PEREX 4.0 , les outils applicatifs spécifiques et complexes nécessaires à son fonctionnement sont en cours de développement.

    Je suis donc bien conscient que ce renforcement de la surveillance hydrologique est urgent et prioritaire.

    Le processus est initié, mais les recrutements et le développement des outils ne peuvent se faire du jour au lendemain, d’autant qu’ils nécessitent un accord du Gouvernement wallon.