La télégestion des écluses depuis le centre Perex 4.0
- Session : 2021-2022
- Année : 2022
- N° : 581 (2021-2022) 1
2 élément(s) trouvé(s).
Question écrite du 22/03/2022
- de LIRADELFO Julien
- à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
Pour chaque ouvrage, qu'est-ce qui peut se téléguider précisément ?
Quelle collaboration avec les voies non navigables et les ouvrages présents sur ces cours d'eau ?
Le téléguidage a-t-il eu un impact sur la présence physique d'agents sur les ouvrages ? De quelle nature ?
Réponse du 12/05/2022
- de HENRY Philippe
La mise à niveau des équipements en vue de la téléconduite est en cours. Après le site de Salzinnes, téléconduit 7J/7 depuis 2020, le déploiement continue sur les sites de la Basse Sambre. Cet axe (depuis l’écluse de Monceau jusqu’à l’écluse de Salzinnes) devrait entièrement être équipé d’ici le 4e trimestre 2023.
Après la Basse Sambre, le déploiement se poursuivra sur les écluses du canal Charleroi-Bruxelles, celles des canaux de la région du Centre (canal du Centre à grand gabarit, canal Nimy-Blaton-Péronnes et canal Pommeroeul-Condé en cours de réhabilitation) ainsi que sur le Haut-Escaut et la Meuse namuroise. À terme, l’ambition est, d’ici 2035, de téléconduire, à partir du Centre PEREX, 30 écluses au gabarit marchand et 1 pont mobile. La mise à niveau des ouvrages concernés pourra ainsi s’effectuer de façon progressive en tirant profit des moyens dégagés au travers des différents plans et cofinancements européens.
Concrètement, comme c’est déjà le cas à Salzinnes, la téléconduite d’un ouvrage permet de commander, à distance, les différents automates présents sur l’ouvrage. L’éclusier 4.0 peut ainsi opérer, à partir du Centre PEREX, les différentes étapes d’un éclusage avec le même niveau de service et de sécurité que sur un site éclusier.
Concernant la collaboration avec les voies non navigables, elle n’a pas lieu d’être puisque la téléconduite concerne les voies navigables. Une collaboration étroite existe déjà cependant sur le plan de la régulation des eaux et les interventions qui seront par exemple menées au niveau des équipements de régulation (barrages mobiles, stations de pompage, et cetera) le seront en tenant des paramètres collectés sur l’ensemble du réseau wallon.
Concernant la présence sur le terrain, il est clair que lorsqu’une écluse est téléconduite, cela signifie qu’il n’y a plus d’éclusier physiquement présent sur place en journée. Les maisons éclusières restent cependant occupées et auront leur utilité en termes de régulation des niveaux d’eau avec un rôle de garde-barrage qui devra être maintenu en dehors des heures de manœuvre de l’écluse. C’est la raison pour laquelle une attention particulière est accordée à la sécurisation périmétrique des sites téléconduits : placement de barrières, éclairage, et cetera.
Si la présence permanente d’un éclusier ne sera plus effective pendant les heures de manœuvre, cela ne signifie pas qu’il n’y aura pas de passage d’un agent de terrain. Le site devra rester entretenu, des interventions devront être effectuées de temps à autre pour réparer une panne ou libérer une porte d’écluse entravée par un objet immergé. En dehors de cela, les sites téléconduits seront gardés à l’œil au travers de la surveillance via caméra et cela 24/24 grâce à la permanence Voies hydrauliques qui sera assurée 365 jours/an, 24/24 à partir du Centre PEREX.