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Les aides à la première ligne de soins dans le cadre de l'accueil des réfugiés ukrainiens

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 363 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 23/03/2022
    • de LEKANE Laure
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Les réfugiés ukrainiens sont de plus en plus nombreux à être accueillis en Wallonie. Il faut naturellement prendre soin de ces réfugiés en leur accordant un accès aux soins et à un accompagnement décent. Les familles qui accueillent ces réfugiés doivent aussi pouvoir bénéficier d'un soutien et d'un accompagnement : n'accueille pas des personnes abîmées par la guerre qui veut. Il y a des blessures plus ou moins graves à soigner rapidement et puis il y a les blessures qui ne s'effacent pas si facilement.

    Comment Madame la Ministre explique-t-elle que pour l'instant, il n'y a pas encore de budgets supplémentaires dégagés d'urgence pour soutenir la première ligne médicale face à une forte augmentation de la charge de travail ?
  • Réponse du 28/03/2022
    • de MORREALE Christie
    Dès l’annonce de la situation, une communication a été adressée par mon Cabinet aux « Outbreak Support Teams » pour qu’elles s’organisent et répondent aux demandes des autorités locales, en termes d’accueil médical des personnes réfugiées. Dans la foulée, les inspecteurs d’hygiène régionaux ont initié des échanges avec les OST et FEDASIL et ont participé aux cellules de crise des Gouverneurs, afin d’organiser cet accueil.

    Avec l’appui de l’AViQ, le Collège de Médecine générale a communiqué un document permettant de guider les consultations médicales avec les personnes réfugiées en provenance d’Ukraine à la première ligne de soins. Cette « check list », réalisée en collaboration avec les OST, l’AViQ, l’Association des Pharmaciens de Belgique et FEDASIL, reprend les points d’attention au niveau administratif, sur le plan médical et de la santé mentale, ainsi qu’en termes de santé publique.

    Par ailleurs, compte tenu de la situation sanitaire de la population ukrainienne, peu vaccinée en général et où la tuberculose sévit malheureusement sous une forme multirésistante, le dispositif de vaccination contre le COVID-19, mais aussi d’autres vaccins sont rendus accessibles. Le FARES collabore avec la cellule de surveillance des maladies, les OST et la première ligne, afin que tous soient bien informés des signes nécessitant un dépistage ou un traitement.

    L’AViQ est dès lors en « ordre de marche » et a désigné, à ma demande, une personne de contact pour répondre aux besoins et ajuster, si nécessaire, les dispositifs existants. Les personnes de contact issues des administrations et UAP seront associées à la cellule de crise instaurée par le Gouvernement wallon pour assurer la coordination de l’action régionale pour l’accueil des réfugiés ukrainiens.

    Par ailleurs, j’ai aussi donné instruction à l’Agence de collecter toutes les infrastructures disponibles, tels que des logements de résidences-services disponibles.

    Surtout, il est fondamental de préciser que le statut inédit de protection temporaire, inhérent à l’activation de la Directive européenne, ouvre, aux personnes enregistrées, entre autres le droit à l’assurance soins de santé (INAMI) pour pouvoir recevoir des soins financièrement abordables (médecines générales, spécialistes, hospitalisation…). Ces personnes doivent pour ça s’affilier à une mutualité belge.

    De nombreux contacts ont été pris avec les représentants de la médecine générale. Ces derniers insistent pour que les réfugiés soient pris en charge par les filières habituelles de soins.

    Les moyens utiles et pertinents sont d’ores et déjà mobilisés et utilisés comme ressources. La situation est bien entendu évaluée en permanence pour nous permettre de faire face aux évolutions à venir.