/

Les poissons comme indicateurs de la pollution suite aux inondations de juillet 2021

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 462 (2021-2022) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 23/03/2022
    • de LIRADELFO Julien
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    L'ISSeP a commencé à tester l'impact de la pollution due aux inondations suite aux inondations sur les poissons.

    Pour le moment, les premiers résultats ont l'air plutôt encourageants.

    Madame la Ministre pourrait-elle m'en dire plus ?

    Quelles espèces ont-elles été testées et sur quels lieux de prélèvement ?

    Quels sont les résultats de ces tests et comment sont-ils par rapport aux tests équivalents précédents ?

    Compte-t-elle mesurer d'autres espèces biologiques ?
  • Réponse du 28/04/2022
    • de TELLIER Céline
    À la suite des inondations de juillet 2021, la question de l’impact des pollutions consécutives aux inondations sur les poissons a été investiguée.

    Dans le cadre du réseau de monitoring « biotes », l’ISSeP prospecte les cours d’eau, collecte et analyse des crustacés (gammares, aselles), des mollusques ainsi que des poissons afin de mesurer leurs taux de contamination par les pesticides, retardateurs de flamme ou encore par des métaux lourds. Ce réseau de monitoring est destiné à assurer un suivi et à contribuer au rapportage de la qualité de nos eaux mis en place à l’échelle européenne. Ce réseau couvre l’ensemble de la Wallonie et était fonctionnel avant les inondations.

    Les données récoltées dans ce cadre sont valorisables pour investiguer les impacts potentiels des inondations sur la concentration de contaminants mesurés dans les poissons dans les bassins versants particulièrement touchés. Néanmoins, à ce stade, les données post-inondations disponibles sont trop partielles que pour établir une comparaison fiable avec les données antérieures à juillet 2021.

    Comme mentionné dans ma réponse à la question de l’honorable membre sur « l’impact des inondations sur les populations de poissons », les premières données transmises par l’ISSeP sont néanmoins plutôt rassurantes. En effet, dans les échantillons analysés, la concentration en acide perfluorooctanesulfonique, perturbateur endocrinien inscrit à l'Annexe B de la Convention de Stockholm est largement inférieure à la norme de qualité environnementale fixée par la Directive 2013/39/UE.

    Complémentairement aux analyses des polluants dans les poissons, l’évaluation de l’impact des inondations sur l’état de conservation d’espèces et groupes biologiques inféodés aux cours d’eau est prévue et devrait porter sur des espèces d’amphibiens, de papillons, de libellules, d’oiseaux, de diatomées et de macrophytes.