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Les protections des chiens lors de la chasse

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 464 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 23/03/2022
    • de MATHIEUX Françoise
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    De nombreux chasseurs ou traqueurs partent souvent chasser avec leur chien.

    Ces chiens sont souvent dressés pour la chasse et vont chercher les proies blessées.

    Cependant, cette situation n'est pas sans danger, des sangliers pouvant charger sur le chien ou donner des coups de sabot.

    Je constate qu'en France, le gilet de protection pour chien lors des chasses de gros gibiers est monnaie courante. Les spécialistes désignent ce gilet comme un indispensable pour les battues au sanglier afin de protéger le chien.

    En Belgique, je constate, par contre, que ces gilets ne sont pas répandus et que les chasseurs et/ou traqueurs sont conscients des dangers auxquels est exposé leur chien, mais préfèrent payer un vétérinaire que de le protéger.

    Madame la Ministre est-elle au fait de ces problèmes et connait-elle ce système de protection pour les compagnons des chasseurs ?

    Les chiens étant utilisés, selon l'article 8 de l'arrêté du Gouvernement wallon du 18 octobre 2002 pour rechercher les sangliers blessés, une campagne de sensibilisation pour la protection de ces chiens utilisés ou même une modification de ce texte en vue d'une obligation de ce gilet lors des traques peuvent-elles être envisagées ?
  • Réponse du 25/04/2022
    • de TELLIER Céline
    Je me réjouis de lire la préoccupation de l’honorable membre quant au respect du bien-être des animaux lors de la chasse.

    Dans ce cadre, bien que la question de la protection des chiens de chasse soit intéressante, elle n’est qu’un corollaire par rapport au cœur de cette activité, qui consiste à débusquer et poursuivre des animaux pour les tuer. Elle conviendra qu’en termes de risques quant au respect du bien-être des animaux, la question se pose avec davantage d’acuité pour la faune sauvage que pour les chiens de chasse.

    C’est donc dans ce cadre que j’ai demandé au Conseil wallon du bien-être des animaux de me rendre un avis sur la protection des animaux dans le cadre de la pratique de la chasse. Cet avis devrait contenir des recommandations permettant de limiter au strict nécessaire toute atteinte au bien-être des animaux dans le cadre de la chasse, en appliquant les principes du Code wallon du bien-être des animaux. Cet avis devrait être rendu l’année prochaine au vu de l’ampleur de la thématique à traiter.

    Je rappelle d’ailleurs que le Code wallon du bien-être des animaux réglemente le comportement que l’être humain observe à l’égard des animaux. Ce texte sanctionne celui qui se livre, sauf pour des motifs légitimes, à des actes qui ont pour conséquence de faire périr un animal sans nécessité ou de lui causer sans nécessité des lésions, mutilations, douleurs ou souffrances.

    Concernant les chiens qui participent aux actions de chasse, il n’existe pas de statistique montrant l’importance de blessures ou décès de ces animaux en Wallonie.

    Dans les chasses aux sangliers, on me rapporte qu’il arrive en effet qu’un chien soit blessé. Il apparaît aussi que les chiens sont, comme en France, de plus en plus souvent équipés de gilets de protection lors des chasses. La pose de ces gilets peut varier selon le tempérament du chien. Elle est d’abord réservée aux chiens qui vont véritablement au contact du gibier, puisqu’ils sont blessés le plus souvent. Elle s’impose moins pour les chiens qui ont tendance à rester d’office à distance du gibier.

    Je remarque qu’en France, il ne s’agit d’ailleurs pas d’une obligation légale, plutôt d’une bonne habitude qui sera, je l’espère, de plus en plus répandue en Wallonie aussi. Le passage par la voie réglementaire ne me semble pas nécessaire.

    Enfin, je ne peux que l’encourager à solliciter mon collègue, le Ministre Borsus, à prendre toute initiative, réglementaire ou de sensibilisation, en vue d’améliorer significativement le bien-être de tous les animaux impliqués dans la chasse en Wallonie. Pour ma part, j’y suis très vigilante, et j’ai mis à disposition du Conseil du Bien-être animal les moyens nécessaires pour alimenter sa réflexion conséquente sur ce sujet important.